Cher El Mouhtarem,
Je tiens sincèrement à vous exprimer mes sincères remerciements pour avoir rendu compte de cette rencontre tenue à la salle de délibération de l’APC d’Amizour parce que le centre culturel Malek Bouguermouh a été entièrement pillé et saccagé durant les «émeutes» de janvier 2011.
En effet, le samedi 19 février, j’ai participé à une rencontre-débat qui a duré de 10h jusqu’à 14h. Ont participé à cette rencontre des animateurs du mouvement associatif dans toute sa diversité, des «notables», des élus de l’APC d’Amizour de différentes tendances (Indépendants, FLN, FFS…), le chef de sûreté de Daira d’Amizour, le chef de brigade de Gendarmerie d’Amizour et le responsable de l’unité de la protection civile d’Amizour. Il y avait dans la salle quelques centaines de personnes.
La rencontre a commencé par de brèves interventions du P/APC d’Amizour, d’un élu FFS et de moi-même. Un large et merveilleux débat a été ensuite entamé avec l’ensemble des participants et sans aucune restriction. Les interventions ont porté principalement sur les dernières «émeutes» de janvier 2011 et la situation socio-économique de la commune d’Amizour. Le chômage, les besoins en logements sociaux, la corruption, la bureaucratie, la hogra, la situation politique nationale, les insuffisances dans l’intervention des services de sécurité, l’abus d’autorité des services de sécurité lors des barrages de contrôle (recours systématique au retrait du permis de conduire et de la mise en fourrière des fourgons de transport public et scolaire), la demande de présentation d’un bilan public de l’APC….etc ont été les points soulevés par les différents intervenants de tous âges, de différents horizons politiques, de différents niveaux scolaire et social.
Des dates ont été arrêtées pour structurer une coordination des associations de la commune d’Amizour, pour présenter le bilan de l’APC d’Amizour et d’initier des pétitions pour concrétiser certains projets structurants pour la commune. Des actions pacifiques (marches, sit-in) ont été aussi proposées.
A aucun moment, la phrase «le problème de l’Algérie n’est pas le pouvoir, mais ceux qui appellent à la révolte» n’a été prononcée ni par moi ni par aucun autre intervenant. Votre informateur vous a menti.
Enfin, je vous informe que j’ai eu l’honneur de participer à une rencontre similaire organisée par l’association de Boukhiama durant laquelle une soixantaine de personnes ont participé. D’autres rencontres-débats sont prévues par d’autres associations de villages et de quartiers au niveau de plusieurs communes de la wilaya et je suis invité à y participer. Je le ferai avec honneur et plaisir.
Dans ces moments de désarroi général, je me mets volontiers face à mes concitoyens pour débattre avec eux et personne ne m’en empêchera. Libre à tous les acteurs politiques de se livrer à cet exercice très très difficile de s’exposer aux critiques et requêtes de nos concitoyens.
Je respecte toutes les opinions y compris celles qui se permettent de me juger sans me connaître et qui sont injustement acerbes vis-à-vis de ma petite personne. J’ai milité honnêtement et naïvement pendant de longues années au RCD. J’ai été exclu en 2006 par son «patron» parce que j’ai refusé d’exécuter ses “instructions”. Aujourd’hui, je continue à militer selon les moyens qui restent en ma possession pour apporter ma modeste contribution au service exclusif de mes concitoyens.
MEZIANE Belkacem
Député Indépendant à l’APN