Les Algériens sont-ils un peuple à part ? La question mérite vraiment d’être posée après la fête qui a suivi la victoire de l’équipe nationale de football hier contre l’équipe marocaine. La télévision algérienne a transmis en direct des scènes de liesses dans plusieurs villes algériennes. A Constantine, Alger, Bechar, Oran… des milliers de citoyens ont envahi les rues pour exprimer leur joie après une victoire par un penalty contre l’équipe marocaine.
A quelques milliers de kilomètres d’Alger, des milliers de rebelles se battent contre un despote qui règne depuis 42 ans sur leur pays, la Libye. A Benghazi, « l’opposition cherche à traduire son avancée militaire sur le plan politique, et à construire un gouvernement parallèle ». A Syrte « les insurgés avaient annoncé dans la matinée s’être emparés de la région, secouée par neuf puissantes explosions. Ils ont également pris la ville de Nofilia en direction de Syrte ». « Les grands terminaux de l’Est libyen – Ras Lanouf, Brega, Es Sider, Zoueitina, sans parler de Tobrouk en Cyrénaïque – sont désormais tous sous le contrôle des révoltés ». Il y a quelques semaines, des millions de Tunisiens et d’Egyptiens ont fêté leur victoire contre deux dictateurs, Zine El Abidine Ben Ali et Hosni Moubarek.
En attendant de jours meilleurs, nous apprenons que Fouzi Chaouchi, gardien de l’équipe nationale, a perdu sa boucle d’oreille en diamant d’une valeur de 25 millions de centimes, au stade du 19-Mai lors d’une séance d’entraînement. Selon Compétition, le portier de l’équipe algérienne a promis une forte récompense aux employés du stade s’ils arrivent à retrouver sa boucle d’oreille. El Mouhtarem