Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Said Sadin’arrive toujours pas à mobiliser. Après l’échec de la manifestation du 26 février (une centaine de personnes rassemblées à la Place des martyrs à Alger), Sadi a appellé au nom de la CNCD à trois marches aujourd‘hui samedi dans la capitale.
Ainsi, à Ain El Beniane, où devait démarrer une marche vers Bab El Oued, il n’y avait que 10 personnes dont l’ancien négociateur avec le gouvernement Ouyahia, Belaid Abrika, et le vice-président de l’APN, Nouredinne Aït-Hamouda.
Dans la commune de Belcourt, où devait démarrer une autre manifestation, il n’y avait, selon des témoins, qu‘une soixantaine de personnes autour de AliYahia Abdennour, président d’honneur de la LADDH, qui, faut-il le rappeler, s’est retirée de la CNCD. Enfin, dans la commune d’El Madania, Said Sadiétait à la tête d’un regroupement de 20 personnes qui se sont retrouvés face à des dizaines de jeunes, certes manipulées, venues chasser les manifestants. D’ailleurs, selon El Watan, »Le président du RCD a failli être lynché par des dizaines de jeunes chauffés à blanc et brandissant des banderoles en faveur du Président Bouteflika ».
Au lieu d’essayer de comprendre les raisons de la non adhésion des Algériens aux dernières manifestations, le chef du RCD, persiste dans une stratégie d’affrontements qui risque de mettre en danger la vie de ses militants. Selon un homme politique algérien, qui a connu de près le président du RCD, Sadi joue son va tout. « Etant mégalomane, Sadi a perdu le sens des réalités. En cherchant à manifester tout le temps, il essaye de gommer l’image d’un complaisant envers le pouvoir, ensuite, il aime ses situations où ça lui permet de faire de l’esbroufe médiatique et, enfin, il cherche à pousser le pouvoir à faire l’irréparable – tirer sur la foule – pour lancer le grand incendie.
Sadi veut arriver au pouvoir à n’importe quel prix. Il est obsédé par cet objectif et son âge. Plus il avance dans la vie, plus, il voit la perspective lui échapper. Et maintenant l’étau se resserre autour de lui sur ses 22 ans à la tête du parti. La question lui est ouvertement posée. Sadi, s’il peut se retourner contre ses n’importe qui, y compris le pouvoir, pour accéder aux affaires, il le fera », explique notre interlocuteur. El Mouhtarem
Photo d’El Mouhtarem. Sadi aujourd’hui à El Madania