El Mouhtarem »Algérie Politique »
Vendredi 18 mars 2011. Il est 15h30. La salle «Atlas» de Bab El Oued qui devait abriter un meeting de l’Alliance nationale pour le changement (ANC)- une insulte au héros Nelson Mandela- n’est toujours pas remplie. L’ambiance est très lourde, malgré les quelques cris, très brefs, provenant de «militants» qui veulent un changement «aujourd’hui et non pas demain».
Au premier rang de la salle, il y avait Ahmed Benbitour, ancien chef de gouvernement, http://ffs1963.unblog.fr/2011/01/22/ahmed-benbitour-est-il-un-opposant/, Omar Bouacha ( ?), président du Mouvement Infitah ( ?), Abdelkader Merbah, président du Rassemblement patriotique républicain (RPR), l’enfant terrible de l’APN durant le règne du parti unique, Mohamed Said, candidat malheureux à l’élection présidentielle d’avril 2009, que le ministère de l’intérieur à mis en «attente» depuis plus d’une année, Tahar Benbaibeche, ancien SG d’une organisation d’enfants de chahid et ancien SG du RND, Djamel Benabdeslam, secrétaire général du Mouvement Islah, ancien parti de Abdellah Djaballah, et Abdelmadjid Menasra, dissident du MSP.
Djahid Younsi, candidat malheureux d’El Islah à l’élection présidentielle de 2009, Nassim Lekfel, vendeur de téléphones mobiles à Alger, et Ahmed Dane, ancien dirigeant du MSP, prennent place à la tribune.
Le coup d’envoi du meeting a été donné par la lecture de versets coraniques suivi de l’hymne national. Dans la salle, tout le monde s’est levé sauf Ali Benhadj, ancien numéro 2 du FIS dissout.
Prenant la parole en premier, Ahmed Benbitour, en très mauvais orateur, appelle au changement radical du système. «Nous ne voulons pas de changement de personnes, mais de tout le système», souligne l’ancien négociateur avec le FMI. Et d’ajouter : «Il faut laisser la place aux cadres compétents pour gérer les affaires du pays».
Tahar Benbaibeche, ancien SG du RND, affirme que le changement en Algérie ne viendra que de la jeunesse. «Nous sommes un peuple qui mérite la liberté et la démocratie», indique l’orateur qui appelle les jeunes à s’impliquer pour conduire un mouvement de changement.
Pour sa part, Abdelkader Merbah, ancien député du FLN, appelle au vrai changement en Algérie. Selon lui, le départ de Belkhadem, SG du FLN, ou de Bensalah, président du Sénat, n’est pas synonyme de changement. «Les forces occultes qui dirigent le pays depuis 1962 doivent partir (…) Le pouvoir réel qui a utilisé des gens avant de les jeter doit partir…Ce pouvoir qui a fait de Sid Ahmed Ghozali un harki doit partir…», déclare l’orateur.
De son côté, Abdelmadjid Menasra, ancien dirigeant du MSP, affirme que le temps de la légitimité historique pour accéder au pouvoir est révolu. Haider Bendrihem, ancien député du RND, un parti issu de la fraude électorale, lance un appel pour mettre fin à la fraude électorale et au changement radical du système. Djamel Benabdeslam d’El Islah, en déficit de charisme, dénonce l’exclusion du courant islamiste en Algérie par le pouvoir…
Photo/ El Mouhtarem