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Archive pour le 16 avril, 2011

Urgent: Entre 2000 et 3000 mercenaires algériens en Libye !

kadhafi1.jpgEl Mouhtarem « Algérie Politique »

Dans une lettre qu’il a adressée ce vendredi au président de la LADDH, Mostefa Bouchahci, le secrétaire général de la ligue libyenne des droits de l’Homme, Slimane Abou Chouakir, a  indiqué que le délégué de son organisation dans la ville de Benghazi, a été surpris, lors d’une visite effectuée aux mercenaires détenus par les forces armées du conseil national de transition, de la présence de nombreux mercenaires algériens qui combattaient aux côtés de l’armée de Kadhafi.

Dans une déclaration qu’ils ont signée, explique M. Abou Chouaki, les mercenaires algériens avouent ne rien comprendre à la situation en Libye et condamnent la position officielle de l’Algérie qui soutient le régime Kadhafi. «Les services algériens nous ont mobilisés sous prétexte de combattre les groupes d’El Qaida aux pays du Maghreb», ont reconnu les mercenaires. «Les services algériens nous ont promis de l’argent et des postes de travail en Libye après la victoire de Kadhafi», ont ajouté les mercenaires.

Selon le responsable de la ligue libyenne, le nombre de mercenaires mobilisés par les services algériens est de l’ordre de 2000 à 3000.  Les mercenaires croient qu’ils étaient en mission officielle et qu’à cet effet, ils font assumer la responsabilité de tout ce que peut leur arriver aux autorités algériennes.

La ligue libyenne annonce par ailleurs que le conseil national de transition va décréter une amnistie en faveur de ces mercenaires afin de leur permettre de regagner leur pays.

Tabbou à Lyon: « Le pouvoir algérien continue d’empêcher toute jonction entre les mouvements sociaux et leur expression politique »

taboukarimffsphkadri21.jpgIntervention  du premier secrétaire du FFS, Karim Tabbou, lors du meeting de solidarité avec les peuples du Maghreb qui a eu lieu le vendredi 15 avril dans la ville de Lyon.

Merci de m’inviter à ce meeting de solidarité avec le Maghreb.

Les organisateurs de cette manifestation sont les pionniers de relations nouvelles entre le Nord et le Sud de la Méditerranée. Ils montrent leur foi dans l’universalité des droits humains tant pour les individus que pour les peuples et les sociétés.

Europe-écologie est un partenaire de choix pour les méditerranéens de la rive Sud. L’écologie c’est aussi la démocratie, la liberté et le développement humain 

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Algérie: 17 militaires tués à Yakouren (Tizi-Ouzou)

terrorismealgerie235984.jpgAu moins 17 militaires ont été tués ce vendredi aux environs de 19h dans une embuscade à Yakouren dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Une heure après, le président Bouteflika déclarait dans son discours à la nation que «l’enjeu national majeur était, au début de la décennie écoulée, d’éteindre le feu de la Fitna, d’œuvrer au rétablissement de la paix et de la concorde  et de consacrer la réconciliation nationale. Grâce à Dieu et à votre engagement à mes côtés, ces objectifs ont été atteints conformément à nos valeurs séculaires de clémence et de pardon ». El Mouhtarem

Pourquoi Bouteflika ne pourra pas « rentrer » dans l’histoire

bouteflikareelu.jpgPar Chafaâ Bouaiche, journaliste algérien 

La tête baissée, une voix à peine audible, très affaibli par la maladie, le président Bouteflika a lu avec difficulté «son» discours à la nation, ce vendredi soir. L’enregistrement a été refait quatre fois, affirme une source informée. Et pour cause, le chef de l’Etat a tout perdu, même sa voix. Fini donc le temps où Bouteflika déclarait: «Je ne veux pas être un trois quarts de Président». Aujourd’hui, il a montré aux Algériens qu’il ne peut même pas être un seizième de président. 

Il avait une opportunité d’ouvrir un débat national sur le changement tout en annonçant son retrait, il s’est contenté d’annoncer des réformettes pour gagner du temps, pour lui-même et pour ses parrains du DRS. Alors que les médias audiovisuels sont fermés à toute voix discordante, le champ politique verrouillé, les nouveaux partis interdits au mépris de la loi, le chef de l’Etat parle de la «liberté d’expression», qui serait, selon lui, une réalité que reflètent nos médias de par leur diversité et par l’audace dans le ton qui les caractérise.  

Bouteflika est dans une autre planète, celle où il est confiné. Comme les chefs d’Etats déjà déchus, son premier discours est celui du déni de la réalité.   

Il est pour le moins amusant d’entendre un Président tirer argument de la presse algérienne – globalement aplatie même si des individualités affirment leur différence – alors qu’il y a quelques années, il qualifiait les journalistes de «pipelettes de bains maures» (Tayabatte al Hamam).  

La diversité médiatique est-elle possible quand l’agrément pour la parution d’un journal dépend du bon vouloir du DRS ? Les journalistes algériens savent d’expérience que la multiplicité des titres ne fait pas le pluralisme. Et que même les journaux «riches» sont dans une fragilité absolue et qu’il suffit de quelques coups de téléphone pour les réduire à bouffer leur capital. Il n’est donc pas surprenant que la quasi-totalité de ces journaux se placent en porte-voix du système. Les journalistes, entre eux, font le compte des journaux gérés par le DRS et ceux qui le sont par la police ou la gendarmerie nationale. Ils notent que seule la garde communale n’a pas eu la chance de diriger quelques journaux qui font le pluralisme de façade. 

Dans son discours, Bouteflika prétend que «le pluralisme politique dans notre pays est illustré par l’existence d’une trentaine de partis politiques et d’un parlement pluriel». Ah cette magie du chiffre ! Et on est même le seul pays au monde à avoir plus de vingt députés d’extrême gauche ! Cette balourdise ne fait rire personne. Nul n’ignore que depuis l’arrêt du processus électoral en janvier 1992, «les» partis politiques d’opposition sont muselés. Les autres – la majorité écrasante- sont de simples appareils dirigés par les services. Ils sont réduits à la fonction «d’applaudisseurs» des décisions de son «Excellence sa Fakhama M. le président de
la République ». Ces partis sont en état végétatifs attendant ce qui vient d’en haut pour l’applaudir et peu importe qu’ils passent d’une chose à son contraire. Faut-il parler du parlement et de l’indignité de la fonction de député leveur de main ? 

Pour les droits de l’Homme en Algérie, Bouteflika inverse sans pudeur les rôles pour entretenir la confusion. «Le respect des droits de l’homme doit devenir une préoccupation permanente des différentes ligues et associations nationales chargées de cette question», a déclaré Bouteflika. Quelle plaisanterie ! C’est plutôt à l’Etat, et à sa tête Abdelaziz Bouteflika de respecter les droits de l’homme et de faire de cette mission une préoccupation permanente des différentes institutions de la République. Reconnaître l’existence de ligues de défense des droits de l’homme tout en les empêchant de tenir leurs congrès et organiser leurs activités est un modèle de cynisme. 

Au sujet de la révision de la constitution, le Président ne sait pas encore s’il faut soumettre les propositions que lui fera la commission «à laquelle participeront les courants politiques agissants et des experts en droit constitutionnel», à l’approbation du parlement ou aux suffrages par la voie référendaire. Tout cela montre le peu d’intérêt que portent les décideurs aux «réformes» politiques «profondes» et l’absence d’une vision politique claire. 

Bouteflika a définitivement raté une opportunité d’entrer dans l’histoire en essayant de faire sortir, en vain, l’Algérie de la géographie du changement en cours dans la région. 

Bouchachi (LADDH): «La révision des textes annoncée: un processus biaisé d’avance»

bouchachi.jpgMe Mostefa Bouchachi, président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme à El Watan:

«Le problème en Algérie n’est pas un problème de textes (juridiques), mais un problème d’institutions qui agissent en dehors des lois. On peut fabriquer les meilleures lois du monde, s’il n’y a pas une volonté de les respecter, des mécanismes, des contrepouvoirs, rien ne changera. Ce n’est donc pas une question de textes, de refonte de la Constitution, mais bien une question d’institutions évoluant en dehors des lois.

A mon sens, la révision des textes annoncée est d’ores et déjà un processus biaisé. La refonte de ces textes devrait échoir à des institutions ‘’bien élues’’ et non pas aux institutions actuelles. Celles-ci n’offrent aucune garantie et ce ne sont certainement pas elles qui changeront le système.»

Un discours provocateur

bouteflikadiscours.jpgProfesseur Kamel Daoud, militant des droits de l’homme 

Sans comprendre le discours dans la nuance de la langue arabe «châtiée» telle qu’il la pratique, il apparaît que le Président a fait dans la provocation. Comme si rien ne s’était passé depuis de longs mois, ni en Algérie ni dans le monde arabe. Ignorant avec superbe ce qui se passe autour de lui, sourd aux fureurs de la population qui souffre, le Président est apparu comme un vieil homme malade à la voix éteinte, les yeux rivés sur son texte tournant les pages avec difficulté. Malgré leurs prouesses et leur maîtrise tehniquedu «traficotage» de l’image  permis par le différé, les techniciens n’ont pas pu gommer tous les stigmates d’une maladie qui, finalement, apparaît encore plus invalidante que ce que l’on craignait.

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