Khaled Sid Mohand: « Mes codétenus ont été torturés »
Évoquant ses conditions de détention en Syrie, le journaliste Khaled Sid Mohand a affirmé à son arrivée ce matin à Paris qu’il n’a pas été torturé mais un peu tabassé. « Je n’ai pas été torturé mais un peu tabassé durant les deux premiers jours. Et après, je ne sais pas pourquoi, tout s’est arrêté, alors que mes codétenus, eux, ont été torturés », a-t-il raconté à son arrivée à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.
Incarcéré dans une cellule de « deux mètres sur un », Khaled raconte ne jamais avoir croisé ses codétenus. « Nous sortions à tour de rôle trois fois par jour pour aller aux toilettes. Je n’ai jamais vu leur visage », a-t-il expliqué soulignant avoir eu « très peur », en particulier quinze jours après son interpellation lorsqu’il a constaté qu’il n’était toujours pas relâché.
Quant au contexte de cette interpellation, il dit être tombé dans un piège: « Une jeune femme avec un fort accent, que j’avais du mal à comprendre, m’a téléphoné pour me dire qu’elle avait des informations à me donner. Je l’ai retrouvée une demi-heure plus tard et à ce moment-là j’ai été encerclé par huit responsables des forces de sécurité. »
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