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Témoignage: Quand la compétence prime sur toute autre considération, la communauté algérienne à l’étranger reviendra

logo.gifKamel Bourenane pour « Algérie Politique » 

Des séminaires, des colloques et des journées d’études par centaines sont organisés en Algérie sur  «la communauté algérienne établie à l’étranger» ces dix dernières années, avec comme objectif ultime, le retour de ces compétences dans leur pays d’origine. Cependant, il est légitime de croire  que c’est un thème qui perd de sens du moment où le phénomène de la  « harga » prend de l’ampleur inquiétante. En d’autres termes, quelles ont été les mesures prises pour faciliter le retour de ces compétences ou,  simplement, arrêter la fuite pour ne pas dire le naufrage?  

La réponse est sans équivoque: aucune mesure et ce n’est pas quelques colloques ou séminaires qui pourront changer la donne. En effet, étant moi-même un spécialiste en évaluation des risques professionnels et ayant accumulé une expérience dans des institutions de renommée mondiale, comme l’institut de recherche en santé et sécurité  au travail: l’IRSST (Québec), l’université de Montréal et  Envitox, j’ai été approché par l’ancien ambassadeur d’Algérie au Canada, Monsieur Youcef Yousfi, pour me demander de mettre mes compétences au service du pays. Ma réponse ne pouvait être qu’affirmative. C’est ce que tous les Algériens établis à l’étranger veulent et souhaitent faire avec beaucoup de volonté et d’énergie pour être utiles à l’Algérie et participer activement, directement ou indirectement, à son essor. Si on n’arrive pas à le faire encore, ce n’est pas par choix, mais c’est parce que l’environnement n’est pas propice.

Pour élucider mes propos, l’exemple de mon cas est édifiant.  Effectivement, vers la fin de 2008, j’ai été mis en contact avec la Directrice Générale de l’Institut National de Prévention des Risques Professionnels (INPRP), pour identifier, ensemble, les besoins en expertise de l’institut et connaître les projets et le plan d’action de l’institut.

Ainsi, on s’est donné un rendez-vous pour une rencontre au siège de l’INPRP, en juillet 2009, lors de ma venue en Algérie. Je ne veux pas m’étaler sur les conditions d’accueil qui m’ont été réservées. Allant directement au vif du sujet et durant la rencontre, la directrice, a tout fait pour me décourager en me déclarant que : l’institut n’avait rien comme projet et ne comptait pas changer les choses dans l’avenir. En résumant ses propos durant la rencontre, il ressort clairement et sans exagération que cet institut n’a aucune mission, ni vision et moins encore de principes d’action. Pratiquement, il n’y a pas d’activités en santé et sécurité au travail, ni d’activités de recherche encore moins de démarche scientifique ou de priorités de recherche. En somme, on ne sait pas qui fait quoi et pourquoi! 

Il n’est pas difficile de vérifier cette dure et malheureuse réalité, il suffit juste de consulter le site web de l’Institut (http://inprp-dz.com/) pour se rendre compte de l’ampleur de l’ignorance qui gangrène nos institutions. Dans le site Web de cet institut, sans parler du contenu qui illustre parfaitement l’incompétence de notre Establishment, on trouve la lettre de la directrice générale qui est simplement un plagiat des sites Web suivants : 

-  http://www.qualiteonline.com/rubriques/rub_2/access-3591110.html 

- http://www.inforisque.info/actualite-du-risque/index.php?post/1632/2009/06/03/Telechargez-le-guide-securite-sante-et-hygiene-au-travail 

-http://www.inrs.fr/inrs-pub/inrs01.nsf/IntranetObject-accesParReference/Pdf%20dmt119formation/$File/dmt119formation.pdf 

- http://www.onml.dz/photo_filiales/35.pdf 

La directrice générale fait usage du «copier-coller»  des sites web d’institutions étrangères et algériennes (ONML) pour écrire la lettre de présentation de l’Institut National de Prévention des Risques Professionnels (INPRP), ce qui donne l’image d’une institution incompétente par sa négligence/son insouciance ou par sa volonté délibérée de frauder.  Dans les deux cas, le bilan n’est pas reluisant et loin d’être à l’honneur de l’Algérie qui possède pourtant tellement d’atouts. 

 

Enfin, quand il  va y avoir une volonté politique réelle pour combattre les maux qui minent notre appareil administratif et institutionnel, le népotisme, le tribalisme, la corruption et autres maux à l’œuvre à tous les niveaux de l’appareil d’Etat, et quand la compétence et le mérite priment sur toute autre considération, soyez assurés que «la communauté algérienne établie à l’étranger» reviendra sans recourir à des colloques ou des séminaires. 

Commentaires

  1. El hadi dit :

    @Kamel Bourenane

    Je comprends votre amertume pour ne pas dire votre révolte, nous sommes des milliers ou peutêtre des millions à souffrir de cet état de fait ou la médiocrité a été « institutionalisée » par la volonté des incultes affamés dans leur chromosome, leur boulimie du ventre leur a fait oublié qu’il existe des valeurs et des principes qui saus eux la nation n’a plius raison d’exister. J’ai assisté à un symposium avec mon fils dans une grande école parisienne, il y a un an, organisé par une association d’algériens établis à l’étranger et j’ai pu évaluer le niveau des responsables d’entreprises publiques et privées dont l’indigence intellectuelle et technique est révoltante. Ne soyez pas étonné de l’arrogance des dits directeurs d’entreprises ou de ministères. Le soleil finira par briller sur ce beau pays qui est le nôtre, les opportunistes les mercenaires et les rentiers finirons dans la corbeille des faits divers et l’Algérie retrouvera ses valeurs et ses enfants désitéressés…

  2. DZCalling dit :

    Une toute petite suggestion pour le titre: Il me semble qu’il faudrait dire « Quand la competence primeRA … » , au futur, vu qu’il est bien entendu que pour le moment ce n’est pas toujours le cas selon ce temoignage. A noter que le phenomene concerne aussi les competences presentes en Algerie et qui sont souvent marginalisees.

  3. si chrif dit :

    parlez pour ne rien faire ou pour ne rien dire c,est la nouvelle philosophie pour dire plus tard dans une année ou deux que l,on a essayé mais que ….

  4. Me dit :

    J’ai vécu et travaillé au canada, j’ai travaillé aussi en Algérie.
    En Algérie, les incompétents ont les meilleurs postes, les compétents écrasés.
    C’est définitif.

    J’ai quitté aussi le Québec, parce qu’au Québec aussi les incompétents ont les meilleurs postes.
    Désolée, mais il faut être au Québec pour voir la réalité : Médecine nulle, ingénieur a un sou, professeur des plus faibles que je n’ai jamais vus, etc.

    Le drame en Algérie, c’est la corruption et les generaux assassins, le reste découle de cela : football, professeurs, ingénieurs, etc.

    Le peuple Algerien attend beaucoup de Ait-Ahmed et du FFS pour aider a faire une révolution et se débarrasser des harkis et de la mafia.

  5. malika dit :

    Arretez de rever et de prendre des lanternes pour vessies: la competence, la competence, la competence….Ce n’est pas la competence technique qui est la trame de fond pour le developpement d’un pays, c’est la competence politique, la bonne gouvernance, la transparence, la justice, des institutions fortes, et le merite du travail. Partout, dans le monde, il y a des incompetents…on a l’experience, et la vraie connaissance est l’experience

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