11 juin, 2011
Note de Hocine Aït-Ahmed au secrétariat national du FFS
Chers camarades,
A la suite de mes rencontres avec, entre autres, notre Premier secrétaire et le Président de notre Comité Ethique, je souhaiterai vous faire partager l’essentiel de nos discussions.
Dans notre pays, la crise nationale continue et les propositions de réformes proposées par le Chef de l’Etat sont peu crédibles et peu susceptibles de remédier au tsunami politique, économique et social provoqué par la décennie de sang suivie par une décennie de prédation de grande ampleur.
Je m’interroge sur les fonctions véritables assignées à cette commission. Objectivement, on cherche à gagner du temps mais surtout à faire diversion. Comment peut-on choisir ce moment pour, dans l’opacité absolue, conclure un train d’accords commerciaux et financiers avec des partenaires étrangers ? C’est la sécurité nationale, voire même la souveraineté du pays, qui peuvent être compromises. Ne profite-t- on pas du contexte national et régional pour dépecer le pays ? Certes ce pays ne peut pas s’arrêter de vivre mais des décisions économiques et financières qui engagent l’avenir de générations entières exigent un débat transparent, sérieux et un consensus de la Nation. Hier, des décisions ont été prises dans la précipitation et l’opacité, alors que c’était le destin de tout le pays qui se jouait. Pour nous, cette ère est révolue. Nous dirons la vérité, toute la vérité à l’opinion publique nationale et en temps voulu, nous proposerons les mesures nécessaires pour empêcher le bradage du pays.