Le neveu de Kasdi Merbah: « Qui pourrait encore ignorer que Kasdi Merbah a été «liquidé» par un clan du pouvoir ? »
Abderrezak Laïbi, neveu de Kasdi Merbah pour « Algérie Politique »
A la suite de l’article publié dans la livraison du 25 juin 2011 du quotidien El Watan, sous la signature de Salima Tlemçani, (page 5, colonne 5) sous le titre « Hattab a participé aux assassinats de Matoub et de Merbah », il me paraît essentiel, dans le strict souci de vérité, d’y apporter les correctifs et précisions suivants.
Un mensonge répété 10 fois reste un mensonge; répété 10000 fois, il devient une vérité. C’est cette célèbe maxime, digne des enseignements d’Edward Bernays dans son fameux ouvrage Propaganda, qui semble inspirer Zineb Oubouchou, alias Salima Tlemçani lorsqu’elle tente très maladroitement de faire accroire que «Kasdi Merbah a été assassiné par Hacène Hattab, Hakim, Toufik et Zoheir.»
Depuis le jour fatidique du 21 août 1993, c’est des milliers de fois qu’on a tenté de distiller cette «vérité officielle». Or, le citoyen algérien lambda, aguerri par tant d’années de feu et de sang, est devenu définitivement réfractaire à ce genre de désinformation et de manipulation. Qui pourrait encore ignorer que Kasdi Merbah a été «liquidé» par un clan du pouvoir, hostile à sa démarche de réconciliation nationale initiée dès le 12 juillet 1993, à travers son fameux appel lancé à l’ensemble des forces vives de la nation ? D’ailleurs Liamine Zéroual, ministre de la Défense de l’époque était parfaitement au courant de cette initiative et la soutenait.
Pourtant, à l’époque, la réconciliation pouvait facilement se faire car il n’y avait pas encore eu les 200 000 morts ou plus, les dizaines de milliers de disparus, de veuves et d’orphelins. La clairvoyance ainsi que la volonté politique et l’amour de la patrie suffisaient.
Aujourd’hui, ces-mêmes criminels sans foi ni loi, dont certains ont disparu, se rallient à cette option car ils sont au pied du mur et savent qu’ils ne peuvent plus rien contre le cours inéluctable de l’histoire. Mais, la réconciliation d’aujourd’hui peut-elle avoir le même sens et la même valeur, sans la douloureuse et incontournable épreuve de vérité ? Sans cette dernière, Ma Rayhach Tefra Ya Lalla Zineb ! Comprenez-le, une bonne fois pour toutes !
Dans le mois qui a suivi cette tragédie, la télévision a montré les images des présumés assassins. J’ai moi-même reconnu certains d’entre eux.
Il s’agissait de jeunes de la localité qui s’occupaient paisiblement d’un poulailler et d’une citronneraie situés sur la route de Aïn-Taya et avec lesquels nous entretenions les meilleures relations. Par contre, un certain KACI-ABDALLAH Mohamed, alias Chakib, ancien des services, devenu industriel dans la plasturgie et la sérigraphie a joué un rôle central dans cet attentat en trahissant son ancien patron et président du parti MAJD dont, curieusement, il était devenu membre depuis peu. En vérité, il était en mission d’infiltration en même temps que d’autres qui se reconnaîtront.
En guise de prime pour cette vile besogne, il se verra nommé membre du défunt Conseil National de Transition (CNT) jusqu’au 24 août de l’année suivante où il fut à son tour éliminé par ses donneurs d’ordre pour le réduire au silence définitif. Zineb Oubouchou devrait donc revoir sa copie et cesser d’écrire sous la dictée de ceux qui veulent couvrir la vérité d’une chappe de plomb. Il n’y avait aucune maison mitoyenne de louée et le signal n’a pas été donné à partir de là.
KACI-ABDALLAH Mohamed était là pour remplir cette sale besogne.
Quoiqu’il en soit, les exécutants importent peu. Ils sont peut-être déjà morts pour certains ou rongés par leur mauvaise conscience pour d’autres. Ce qui importe le plus, c’est de mettre un nom sur les commanditaires et les donneurs d’ordre. Le groupe qui a exécuté cet attentat ne se réduisait pas à quatre ou cinq éléments; il s’agissait d’un groupe de choc surentraîné, une espèce d’escadron de la mort, ayant utilisé des armes israéliennes avec une profusion de munitions et la détermination d’exterminer les occupants des deux véhicules pour ne laisser aucun survivant susceptible de témoigner.
J’étais moi-même à trois cents mètres de là, car c’était les vacances et je séjournais dans la maison de mon oncle. Il venait de me quitter en même temps que ses compagnons pour se rendre chez KACI-ABDALLAH Mohamed alias Chakib, qui les attendait à quelques centaines de mètres de là et j’ai été le premier arrivé sur les lieux de l’attentat.
Le FIS a tout de suite fait savoir qu’il était étranger à cette affaire. La radio clandestine du FIS avait fait la même déclaration et une cassette audio avait été glissée dans la boîte aux lettres de la maison familiale à El-Biar. Sur le mur d’enceinte de l’école primaire Paul Bert d’El-Biar, on pouvait lire des inscriptions toutes fraîches proclamant l’innocence du FIS. Qamreddine KHERBANE, dans un article paru dans Jeune Afrique à l’époque des faits avait catégoriquement écarté toute implication des islamistes. Anwar Nacereddine HADDAM avait fait une déclaration allant dans le même sens.
Curieusement, quelques minutes à peine après l’attentat, Larbi BELKHEIR avait contacté le directeur d’un quotidien national en lui disant qu’une rumeur faisant état de l’assassinat de Kasdi MERBAH circulait en ville et il lui demanda d’appeler sa femme pour s’en assurer …
Lalla Zineb devrait revoir le code de déontologie de sa noble profession, hélas réduite à un instrument entre les mains d’officines occultes, en propageant de vils mensonges. J’ai toujours eu le plus grand respect pour les services de mon pays, mais l’idée que je me fais d’eux s’apparente à celle de Kasdi MERBAH qui a toujours oeuvré pour la défense et la préservation des intérêts de la nation et non pas celle d’un outil placé entre les mains de fous dégénérés menant l’Algérie vers le chaos et la livrant à la rapine.
Car pour moi, un Chakib KHELIL est infiniment plus dangereux que le plus dangereux des terroristes. De HATTAB Abdelkader puis Mouloud au départ, on nous sert à présent du Hacène, en attendant — qui sait ? — une autre version. Mais, pour qui nous prennent-ils ?
Le FIS ayant formellement démenti toute implication, un autre sigle fut créé dans les laboratoires du clan, le sinistre GIA. C’est à la suite de cet attentat, que le GIA se fit connaître du grand public à travers une revendication écrite faxée, comme par hasard, au journal El-Watan, à partir d’un bureau de poste de la rue de Rennes à Paris que j’ai d’ailleurs visité.
Une parodie de justice fut alors montée et je soulignerai à cet effet, l’absence de toute instruction judiciaire: ni auditions, ni autopsie, ni étude ballistique, ni reconstitution sur la scène de crime… C’est d’ailleurs ce qui se passera avec l’assassinat de MATOUB Lounès où l’on assiste à une détention préventive qui dure encore depuis plus de onze années ! Une première dans les annales mondiales de la justice … Par la suite, l’attitude du pouvoir se caractérisera par une omerta totale sur l’assasinat de Kasdi MERBAH et de ses compagnons, se contentant de répéter à l’envi, la version officielle. Tout a été fait pour tenter de faire oublier cet illustre personnage.
Comme pour le président Mohamed BOUDIAF lui aussi ignoblement trahi et exécuté — un véritable parricide –, les commémorations de leur assassinat se feront en cercle restreint, limitées aux seules familles et aux proches et en l’absence des officiels et de l’ENTV. Tous ont peur d’être remarqués à El-Alia. Pour reprendre l’expression d’un fidèle du MAJD et de son président, c’est comme si Kasdi MERBAH était radio-actif. Même mort, Kasdi MERBAH est toujours craint et redouté car il ne badinait jamais avec le sens de l’honneur et du devoir.
Quant au MAJD, tout fut fait dans un premier temps pour réduire son aura et freiner son envol, puis pour le transformer en un autre parti, le RPR dont le président fut lui aussi nommé au fameux CNT …L’essentiel était qu’on n’entendît plus parler de lui !
Il faut savoir que Kasdi MERBAH avait longuement réfléchi au sigle qu’il donnerait à son parti. Le choix porté au MAJD était loin d’être fortuit ou gratuit. En s’appuyant sur la Justice d’abord et sur le développement, il savait que sans une justice indépendante, forte et équitable, rien de crédible et rien de durable ne pourrait être construit. Avec le développement tout azimut du pays, cette politique pouvait effectivement nous mener vers la gloire (Majd), autre sens du sigle. Hélas, d’autres en ont décidé autrement …
A cet instant précis, j’ai une pensée émue pour le regretté Mouloud, son chef de protocole et pour Maître MOULEY Habib, ancien du MALG et fidèle compagnon qui a passé le restant de son existence à tenter de redonner vie au MAJD, hélas sans succès, devant les multiples tracasseries, devenues classiques du pouvoir en place …
Kasdi MERBAH et ses compagnons sont morts pour la Paix. Ce sont des Chouhada de la Paix. Allah Yarhem Echchouhada ! Tahia Al Djazaïr !
Magnifique !
Sans commentaire …
toujours une version contre une autre.Ou sont les preuves?je ne suis qu’un simple citoyen.Tout ce que je sais c’est que je sais c’est que kasdi merbah n’était pas particulièrement aimé en kabylie(certains l’accusant d’être un tortionnaire)et qu’il a hélas fait partie du système qui opprime l’Algérie jusqu’à nos jours.
on nous dit que merbah a ete tue par un clan du pouvoir mais il ne faut pas oublier que kasdi fesait partie aussi d’un autre clan du pouvoir et il a ete victime de la guerre que se sont toujours livres les clans.
on se souvient aussi que merbah etait l’un des premiers a avoir utilise la kabylie pour la lutte des clans lorsqu’il a inventé un debarquement d’armes par un avion marocain a cap sigli a bejaia,et il l’a reconnu publiquement a la tele et dans les journeaux pretextant que l’algerie etait en danger lors de la mort de boumedienne.
il a sacrifié l’honneur d’une region pour plaire a ses amis du pouvoir.
Donc il a été pris a son propre jeu.
cela etant dit je ne me réjouis jamais de la mort d’une personne et je comprends la douleur des siens.
@ Massi: Qui a sauvegardé l’honneur de cette région dont tu parles ?
« Ouine troh ya qatel er’roh », il a été tué comme il a tué. Ainsi dit la vulgate populaire. Merbah était la « main de fer » de Boumédienne, et Boutef’ son « alter égo politique ». Merbah, alias Abdellah Khalef, est origine des Ath Yenni. Pendait qu’il dirigeait la Sécurité militaire, la plupart des membres de la Direction téchnique et logistique était issue du triangle « Ath Yenni-Thassafth-Ath Ouacif, à l’arrivée de Tewfik, laxe s’est déplacé à La Vallée de la Soumam (Tewfik, Bahloul,…) car le « mode de recrutement » dans cette « organisation criminelle » est basé sur la filiation, la connaissance, au plus proche…..les rabatteurs et recruteurs doivent avoir la certitude de la fiabilité des recrues!
Tout le monde sait que c’est le DRS qui avait assassiné Kasdi! Le flair, l’intuition, et puis et puis la Gestapo locale est réputée pour son option pour la violence, les meurtres, les assassinats, les massacres (1996-97), etc. Par contre ils sont rares ceux qui savent pourquoi. La goute qui a fait diverser le vase, le point d’intolérable!
Merbah avait moult fois menacé de « divulguer fichiers et dossiers », mais il ne l’a jamais fait. D’abord parce que lui même était coupable de « tortures et autres traitement inhumains », qu’il pratiquait par ses propres mains. C’était lui qui s’était chargé de torturer l’écrivain et poète Bachir HADJ ALI , Henri ALLEG, A. SMADJA, J. CHEMLA et d’autres à la Prison d’El Harrach, au lendemain du Coup d’Etat du 19 Juin 1965. Merbah était alors secondé par les sbires et criminels Abdellah BENHAMZA, de Koukou, Hamid AIT MESBAH, dit Si M’Hend Ath Salah, du village Ath Hamsi, canton d’Aqvil, pas loin d’Ath Yenni….C’était cette équipe sanguinaire et criminelle qui épaulait Boumédienne par la terreur, les atrocité « gestapistes », toutes sortes d’exactions….
Kasdi détenait le privilège du « droit d’accès » aux « archives gardées en Suisse », à l’instar des Dictatures latino-américaines. C’est justement après son voyage à Genève qu’il a été liquidé….C’étai le « témoin numéro un » en Algérie. Il savait tout. On aurait préféré la justice où il serait amener à tout réveler sur cette machine meurtrière, criminelle et sanguinaire », ce monstre qu’est la Sécurité militaire, alias le DRS, le « mal originel », l’Enclave autoritaire principale qui asphyxie l’Algérie, et bloque la transition, le Sommet de la Pyramide du Pouvoir militaro-mafieux, la « Cheville ouvrière des Coups d’Etat, l’Instigatrice de la Stratégie de la tension, le Coeur et le cerveau du Régime criminel, le Centre névralgique….
Ceux qui doutent encore de cette vérité, ont un intérêt certain. Cette pseudo journaliste je l’ai déjà évoqué roule pour tes vrais tueurs. Nous ne pouvons pas citer de noms mais « SIMAHOUM FI WOUDJOUH IHM ». Je voix une nympho pour aimer cette bande d’amateur de sang. Actions de groupe, partage et manigances collégiales.
Guerre des clans ou guerre contre les nationalistes C’est différent.
Il n’y a que les manifestations massives dans les rues qui vont faire tomber les generaux assassins et leur complices du FLN-RND.
@Massi,Merbah a sacrifié ses propres intérêts,pour le bien exclusif de l’Algérie,toute l’Algérie.Il n’a jamais été régionaliste,mais cela ne l’a pas empêché de tout faire pour éviter un bain de sang en 1980 en Kabylie.Il aurait agi de même si les mêmes évènements s’étaient produits a Ghazaouet ou a Tinzaouatine.c’est ce qui fait de lui un Grand Homme.
nouvelle fraîche:Sait Gobain Acquiert Officiellement la société publique Alver.Allah Yerahmek ya si MERBAH
le FLN il es fini 1962 mon frere excusez moi vous etes tous complice dieu a dit adrab adalimin bi dalimin wakhrajna min beynihoum salimin soit journaliste au soit DRS TOUS LES MEMES
En vain, car il était évident qu’il s’agissait d’une vaste campagne de désinformation.L’Algérie renaîtra. Je souhaite personnellement que les trois corps de sécurité fassent l’objet d’une instruction judiciaire de 1962 à ce jour. Et même de 1954 à 1962 pour l’ALN et le MALG. Je suis sûr que Kasdi Merbah serait décoré.Merbah avait la stature d’homme d’état.
Merbah est un assassin la liste de ses victimes n’est pas des moindre(krim belkacem-khider-medeghri …etc)que de vrai patriote et nationaliste .
il a subi le sort qui a lui même fait subir a tant d’Algériens .
Que dieu le pardonne et lui accorde sa miséricorde .
Allah Yerhmek ya Kasdi Merbah! Au moment ou il était à Genève pour négocier la paix en Algérie, il a été trahi par ses paires, notamment ceux appelés « Officiers de l’Armée Française » qui t’on assassiné froidement , et maéquillé cet assassinat comme « attentat » terroriste? Que Dieu te pardonnes et t’ouvre les portes du paradis! Un citoyen anonyme
« Et tout le reste vous sera donné de surcroit »
J’avais 4 ans en 65, 17 ans en décembre 78, même pas 22 ans lorsque j’ai rencontré et que je me suis mis à travailler avec lui la première fois et je suis resté à son service jusqu’à la fin. J’aurais du être dans la voiture ce jour là à Ain Taya mais il avait pris pour habitude de donner tous les jours 5 ou 6 rendez vous différents à différentes personnes… il se décidait au dernier moment. Comprenne qui peut…
Il avait un excellent chauffeur. Un jeune flic détaché du ministére de l’interieur à la carrure d’athlete, fidéle et loyal lui aussi jusqu’au bout.
Je ne suis pas très politique mais j’ai eu à évoquer avec lui un certain nombre de points :
- La torture. Il a toujours affirmé sincérement ne pas avoir introduit cette pratique en Algérie et n’y avoir eu recours que dans les cas de force majeure. Il a toujours affirmé également que les gens étaient tellement obsédés par la sécurité militaire qu’ils en ont oublié la Sureté Nationale qui a toujours relevé d’un certain El Hadi Khediri.
- Cap sigli, la repression sauvage des militants berbéres dans les années 70. No comment. je n’ai pas insisté. Je sais quand même qu’il a effectivement monté quelques opérations tordues contre la mouvance berberiste, qu’il a aussi été gratuitement impitoyable et cruel avec des activistes berbéristes innocents et innoffensifs. Je pense notamment à ces militants enlevés, disparus, dont a retrouvé les corps décomposés et suppliciés 15 jours ou plusieurs années après leur disparition. Tant que de vraies enquêtes ne seront pas menées, aucun algérien hélas ne saura quel service est responsable de ces escadrons de la mort et de la torture qui ont écumé longtemps la Kabylie.
- Le printemps 80. Merbah n’est plus à la SM, il est SG du MDN… c’est à dire pas grand chose. C’est El hadi Khediri en qualité de DG de la SN et Chelloufi en qualité de chef de la Gendarmerie qui gérent avec Belkheir à la Présidence les évenements. Mais c’est Merbah qui inspire la conduite à tenir ( Khediri et chelouffi affolés refusent de prendre des décisions sans l’aval de Merbah ). Après des années de coups tordus et devant la traversée du désert qui s’annonce, Merbah est désormais dans une phase boudhiste, cherchant la redemption. Il est fasciné par la manière avec laquelle Pompidou dix ans plus tôt a géré Mai 68. pas un coup de feu, pas un mort et un affrontement fatal avec De Gaulle qui lui demandait de faire tirer sur la foule et qui demandait à massu à se préparer à faire entrer les chars dans Paris et faire sauter les paras sur le quartier latin. A ce moment là, Merbah (et avec lui Khediri et Chelouffi) comprend un truc simple : les émeutiers ça se fatigue toujours plus vite que les policiers, les étudiants ça rallient rarement à leur cause les couches populaires… Faut juste laisser faire les choses… Bien vu ! Pas un coup de feu… pas un mort non plus… et seulement 24 arrestations, pas d’industrialisation de la torture. On est en 80, l’Algérie vient de rentrer dans la gestion moderne d’une émeute mais elle ne le sais pas. On aurait pu gérer octobre 88 de la même manière… Faudra demander à Chadli Bendjedid pourquoi il a fait entrer les chars, les tortionnaires et les paras dans les villes en 88.
- La vie civile. Après le printemps 80, Merbah devient ministre sur la selette, le seul ministre algérien dont le contrat de travail prévoit une obligation de résultats. Il ne va pas avoir le choix, il va falloir bosser, à l’industrie, à la santé, à l’agriculture, au poste de premier ministre. Là aussi, il découvre quelque chose que ma grand mére avait déjà compris (mais qu’aucun ministre algérien à ce jour n’a compris) : pour régler les problèmes, il suffit de s’y attaquer, pour faire avancer les choses, il suffit de mettre un pied devant l’autre et de recommencer, encore et encore… Ca change tout une obligation de résultats sur un contrat de travail de ministre.
- La vie dans l’opposition. L’opposition ne commence pas après sa sortir du gouvernement mais au ministére de l’industrie. Dés lors qu’on est ministre dans ce pays et qu’on bosse, de fait, on entre dans l’opposition. Dés lors qu’on bosse, on se rends compte que tous les gens du ministére ou du secteur que l’on gére vous prennent très au sérieux. Et comment l’esprit d’homme d’Etat vint à l’ancien chef de la SM.
- L’homme d’Etat. Il est issu d’une famille d’aristo. Il n’a jamais manqué d’argent, il n’a donc jamais eu besoin de courir après. Il est issu d’une génération de l’armée très portée sur l’austérité. Il n’a donc jamais eu besoin de bling bling. Très portée sur le secrêt et la discretion, jamais eu besoin donc de faire dans le show off. Il était fasciné par Pompidou, fasciné par le Paris de Jacques Chirac… Il voulait faire de grandes choses pour l’Algérie tout comme pompidou avait fait de grandes choses pour la France, il voulait faire de grandes choses pour Alger comme Chirac avait fait de grandes choses pour Paris.
- Il avait compris ça dans la vie civile : faire des grandes choses pour sa ville, pour son ministére, pour son pays, mettre un pied devant l’autre, une pierre sur une autre, une chose à la fois, une pierre à la fois, un pas à la fois… « et tout le reste vous sera donné de surcroit » comme disait Jesus.
- Il meurt à 54 ans. C’est jeune, très jeune. Je ne sais pas qui l’a tué. Je sais seulement le temps, les années de gloire et d’erreurs qu’il faut pour faire un homme devenu sage. Il savait ce qu’il fallait faire pour sortir le pays non seulement de la guerre mais de la melasse dans laquelle il se trouve encore.
- Il ne meurt pas seul ce jour là. Il portait en lui les enseignements de son pére, militant nationaliste de la première heure, qui mourra de chagrin quelques temps plus tard. Il portait en lui aussi le souvenir de son grand frére, combattant fln et chahid de la première heure. Je sais qu’il y pensait en permanence et qu’il n’en parlait que rarement.
- Il meurt à 54 ans. Je me souviens de l’amour incroyable qu’il portait à ses enfants (2 garçons et une fille) qui n’étaient pourtant pas les enfants les plus gâtés du pays. Son fils cadet est avec lui dans la voiture ce jour là. Ils se sont défendus tous les deux jusqu’à la dernière balle. C’est terrible d’imaginer que l’un a vu mourir l’autre sans pouvoir le protéger.
Voilà. Je ne sais pas qui a tué Merbah, je ne sais pas si Merbah est innocent de tout ce dont on l’accuse. Je sais seulement qu’il était incontestablement un patriote, issu d’une famille de patriotes. Il a fait de graves et cruels erreurs, il en avait conscience. Seuls ceux qui ont subi ce qu’il leur a fait subir peuvent lui pardonner. Il aurait pu faire d’immenses choses pour les algériens mais ainsi va la justice de Dieu : peut être qu’on ne répare pas le mal qu’on a fait à certains, en faisant le bien pour les autres.
Ainsi vont la vie et la justice de Dieu : on ne répare pas le mal et la cruauté gratuite qu’on a fait subir à des petits militants berberes ou gauchisants romantiques, innocents et somme toute innoffensifs en essayant de faire le bien au plus grand nombre. Le plus grand nombre, c’est à dire un long fleuve tranquille ni berbere ni arabe, ni de gauche ni de droite, ni harki ni moudjahid… La foule, composée autant de la crême des hommes que de crême douteuse… toujours prête à adopter le point de vue du dernier qui a parlé, du dernier qui a gagné, du plus fort quoi …
Je préférerais toujours cette poignée de militants isolés qui se battent, perdants et perdus d’avance, sachant d’avance qu’on va les arrêter et les torturer à mort que la foule qui a toujours raison mais qui a aussi toujours besoin de solliciter l’approbation du plus puissant….
Chienne de vie qui m’a fait croiser le chemin à la fois d’un homme comme toi et de camarades que des services non identifiés à ce jour ont fait disparaitre au sortir d’une conférence culturelle ou d’une réunion syndicale sans conséquences… et des corps retrouvés, sous le régne de ce brave et irréprochable Houari Boumédiéne, suppliciés, crucifiés…
Una matina…. Comment ne pas devenir chretien après avoir vu ce que des musulmans progressistes étaient capables d’infliger à d’autres musulmans progressistes…
Chienne de vie ! moi qui avait une affection incroyable pour toi, ça me coûte de te le dire : Dieu aurait vraiment été injuste s’il t’avait permis de réparer la cruauté gratuite que des gamins romantiques ont subi en se limitant à la distribution équitable de logements, de cigarettes et de bus… Et oui, ils étaient algériens ces jeunes kabyles tout juste sortis de l’adolescence dont on ne saura jamais pourquoi des services ont cru bon les torturer à mort à une époque où rien ni personne ne pouvait vraiment menacer ce régime ! Cruauté gratuite… Je ne pardonne pas…et je sais que tu ne te l’ai jamais pardonné non plus.
Ciao Bello, ciao… Les algériens ont besoin de héros… Il en va ainsi depuis Blek le roc… Les algériens ont besoin d’idéaliser… pas moi… Je refuse férocement l’idéalisation, une fuite devant la réalité… Il va falloir que tout le monde regarde en face les choses : les grands projets, les grands rêves, les grandes oeuvres, les grands discours, les grands poémes des petis neveux à mes yeux, ne pourront jamais éffacer le mal et la cruauté qu’ont subi des petites gens… à peine vingt, même pas cent… n’empêche, ils étaient algériens et kabyles.
N’en déplaise à Monsieur le neveu, je refuse d’idéaliser. Si tu as été assassiné par des clans du régime, cela confirme ce que disait Jesus : celui qui a vecu par l’épée, périra par l’épée, celui qui a vécu par les clans, périra par les clans.
Dieu ne juge pas, ne comdamne pas, ne punit pas. On n’est jamais jugé, condamné et exécuté que par une partie de soi même…
Ciao Bello, ciao
Blek le roc
qui pourrait encore ignorer que Kasdi Merbah était partie prenante dans la « lutte des clans » et que même si les rivalités personnelles autant que les divergences politiques font partie de la vie politique, il faut bien admettre que Merbah, dans le cadre de cette lutte des clans, n’était pas le plus pacifique :
- 7 avril 1969 : La cour révolutionnaire d’Oran (tribunal d’exception sous l’autorité de l’armée) condamne à mort par contumace, Krim Belkacem, membre fondateur du FL N.
18 octobre 1970 : Krim Belkacem, membre fondateur du FLN est étranglé dans un hôtel de Francfort (Allemagne) par des tueurs à gage de la sinistre police politique d’Alger. Aït Ahmed cite parmi les tueurs un certain commandant H’mida Aït Mesbah, chef du service opérationnel de la SM de Kasdi Merbah.
1971 : Youcef Dakhmouche, ancien membre du MALG, impliqué par certains opposants politiques dans l’assassinat de Mohamed Khider à Madrid est arrêté et emprisonné à El Harrach par la SM. Il sera porté “disparu ” depuis cette date.
22 avril 71. Le fils de abdelhamid Benzine est enlevé de son domicile sous les yeux de sa mére et de sa soeur. Il n’a que 15 ans. Il sera sequestré, brutalisé et torturé à l’électricité à bouzareah pendant 4 jours. il n’a que 15 ans… Selon la visite médicale, les tortionnaires se sont bien amusés avec lui.
Juin 1974 : Affrontements entre gendarmes et population à Larbaâ Nath Irathen, suite à l’interdiction de chanteurs kabyles de se produire sur scène : 3 morts.
25 décembre 1975 : une saloperie montée de toute piéce par la SM de Kasdi Merbah(affaire des bombes d’El Moudjahid) aboutira à l’arrestation d’opposants au pouvoir. Parmi eux se trouvaient Medjeber Mohamed Ousmaïl et Mohamed Haroun, fils de chouhada. Ils seront accusés d’activités “berbéristes ” et subiront les affres de la torture. Medjeber et Haroun seront condamnés le 4 mars 1976 par la Cours de sûreté de l’Etat (tribunal d’exception) respectivement à la peine capitale et à la réclusion perpétuelle. Ils seront incarcérés à la prison de Lambèse. Mohamed Haroun sera soumis à un “traitement psychiatrique “. Ils ne seront seront graciés qu’en 1987 et 1988.
Janvier 1976 : Ouarab Madjid, militant pour la culture Amazigh est kidnappé par des éléments de la sécurité militaire. Il sera porté disparu jusqu’en 1977, où son cadavre, en état de décomposition avancée sera découvert.
Voilà, et j’en passe. Le site Algerie Watch a commencé un excellent travail de recensement de ces 50 ans de repression sauvage impunie en Algérie. http://www.algeria-watch.org/mrv/mrvrepr/repression_1962_2001.htm
A la lecture de ce travail, on ne peut que hurler de colére à la lecture des écrits de Monsieur le neveu.
regardons les choses en face :
- kasdi Merbah est une des figures les plus sombres de ce régime.
- Il est à l’origine du maintien, de la perpétuation puis de l’industrialisation de la torture dont le peuple algérien avait déjà tant souffert.
- Il est à l’origine du maintien, de la perpétuation puis de l’industrialisation d’une pratique que l’Etat de la sécurité du pays et du régime ne justifiait pas. Qui donc peut croire que des jeunes berbéristes à peine sortis de l’adolescence pouvait menacer le régime au point qu’on ait eu besoin de les torturer sauvagement ?
- Il est à l’origine du recours systématique au traitement militaire et radical des problèmes ou des divergences politiques, y compris intra régime. Putain d’ambiance ! Un mec va tout guilleret le matin au bureau et quelques heures après, il s’y suicide.
- Il est à l’origine de ce refus scandaleux du régime de ne rien respecter, pas même les gens qui ont combattu la France, pas même les enfants de ceux qui sont morts au combat.
je refuse cette idée que parceque Merbah aurait été victime d’un clan du régime il faudrait le réhabiliter ou l’absoudre ! merde ! Plutôt crever ! Réhabilitons Merbah et nous devrons nous préparer à ce que la torture et l’arbitraire continue de régner. faisons le procés de Merbah et peut être aurons nous une chance de faire sortir de leur trou tous les salauds de tortionnaires auxquels il a donné naissance en Algérie.
Blek le roc
@Blek le roc,
le bonjour a tes maîtres,leur jours sont comptés,la fin approche…..
Kasdi merbah est né au maroc, de parents marocains (comme boutef, il n’a aucune origine algerienne, encore moins kabyle).
Mais ce chien de garde du pouvoir colonial arabo-islamiste, a fait croire aux crédules kabyles qu’il était originaire de beni-yenni (donc des leurs) pour mieux les rouler dans le couscous.
Les benni-yenni et les beni-ouacif ont donc intégré le pouvoir arabe(sous la houlette de l’arabemarocain kasdi merbah) tout en s’arabisant, pour devenir des fidèles protecteurs du régime baathiste arabo-islamiste.
L’arabe marocain kasdi merbah, ancien du clan de oujda (ou MALG), a donc utilisé les kabyles idiots pour faire triompher les colons arabes négrifiés au pouvoir en algerie.
Les harkis du MALG à l’instar de kasdi merbah et ses sbirs sont tous d’anciens agent de la DST (france), et tous originaire du maroc comme ben Bella, boutef, zerhouni, ………………………..
boumedienne lui même un harki au service de la france (stationné aux frontières ils n’a jamais livré bataille, comme ses amis du MALG).
Kasdi a commandité de nombreux crimes et assassinats (krim belkacem en allemagne, abane, …………..).
En tant qu’autochtone algerien, victime du colionialisme arabo-islamiste et du colonialisme judéo-français, je ne peux que me réjouir de la mort des nombreux lâches et traitres du régime arabiste.
Je me réjouirais également, de la mort des boutesriqas, des nahnahs, des zerhounis, des medlcis, des belkhadams, des toufik, des mediennes,des ould abbas, des chadlis, des ouyahyas, du DRS et tous les représentants du sultanat arbo-islamiste en algerie et au maroc.
Aux diables les traitres harkis du pouvoir.
Kasdi merbah est un arabe marocain (ancien du MALG) qui a gagné la sympatie des tribues kabyles arabisées (beni-yenni et beni-ouacif), en leur faisant croire qu’il était des leurs.
Kasdi merbah fort du soutien de quelque kabyles et du soutien des services secrets marocains, a réussi à faire parachuter un convoit d’armes à cap sigli (kabylie maritime, non favorable à Kasdi et ses sbirs au pouvoir).
Résultat, le pouvoir arabiste repésenté par un chadi (singe arabe ou chadli ben gourion en hebreux), a immédiatement ratissé cette région au peigne fin, et décoré ainsi le Harki marocain Kasdi berbah.
Mais toute médaille a un revers, ainsi kasdi a eu le retour de manivelle à son tour.
Tous ces chiens du MALG et du pouvoir arbo-baathiste, sont morts et d’autres encore vont mourir comme des chiens et non comme des chahids ou héros (car un chien arabe reste klébar, même de souche)