Nadia Matoub et ses soeurs ont refusé de cautionner cette parodie de justice
Me Hanoun, avocat de la partie civile, explique que «Nadia Matoub et ses deux sœurs, Farida et Warda, en leur qualité de victimes, ont refusé de cautionner cette parodie de justice après avoir constaté que les autorités judiciaires avaient décidé de faire de ce procès, tant attendu par toute la Kabylie, celui de deux accusés de droit commun, vidant de facto la procédure de sa sève et de sa charge symbolique inhérentes à la vérité sur l’assassinat du Rebelle».
Le même avocat ajoute: «En ne se constituant pas partie civile durant l’audience, après avoir présenté leurs motivations au tribunal criminel publiquement par le biais de leur avocat conseil, les trois victimes se sont démarquées de cette mise en scène qui tend à juger deux accusés mais sans toucher au fond du dossier: la vérité et toute la vérité sur les véritables assassins de Lounès Matoub et leurs commanditaires.»
Me Hanoun a précisé aussi que le tribunal a retenu seulement le chef d’inculpation lié à «l’appartenance à un groupe terroriste» pour les deux mis en cause pour «utiliser une pirouette juridique qui lui évite, compte tenu de la nature de ce dossier et du contexte sensible dans lequel s’est déroulée l’audience, de se prononcer sur la véritable question : quels sont les auteurs et les commanditaires de l’assassinat du Rebelle et quelles en sont leurs motivations ?»
Decès du Pr Aouchiche, père de l’Ophtalmologie algérienne
El Watan, 21/07/2011 Le Pr Aouchiche nous a quitté Jeudi 30 juin 2011 à l’âge de 95 ans après une longue vie de labeur et de dévouement.
Il a été inhumé dans le carré au cimetière de Fort Myers (Floride-USA). Le Pr M. Aouchiche est né en 1916 dans la région de Bordj Bou Arréridj. Après des études primaires et secondaires, il entame en France des études médicales. En 1943, il est reçu au concours d’Internat en Médecine des Hôpitaux de Marseille. Il soutient sa thèse de Doctorat en Médecine en 1944. Au bout de 2 années, il accède au rang de chef de clinique d’ophtalmologie titulaire à Marseille. En octobre 1958, il est reçu au Concours d’agrégation d’ophtalmologie à Paris et devient le premier professeur agrégé algérien. En 1959, il crée le premier service d’ophtalmologie de l’Afrique de l’Ouest à Dakar (Sénégal), qu’il dirige jusqu’en 1962. Son portrait est à ce jour accroché au CHU Aristide Ledantec de Dakar.
A l’indépendance, il préfère rentrer en Algérie, renonçant à une situation confortable et stable dans l’ex-métropole. Le Pr M. Aouchiche se vit confier, au cours de sa longue et féconde carrière, d’innombrables fonctions.
Dès son arrivée, il fût appelé à diriger la Clinique d’Ophtalmologie du CHU Alger, avec comme collaborateurs Dr Djennas, Dr Smati, Dr Margaillan, Dr Boyer, Dr Bouayad, Dr Maïza, Dr Mostefaï et Dr Laliam. En 1962, il est nommé Directeur de l’Institut du Trachome, puis Professeur Titulaire de la Chaire d’Ophtalmologie Intertropicale. Il élabore dans l’enthousiasme des premières années d’indépendance la conception d’un Service Universitaire d’Ophtalmologie moderne qu’il dirigera de 1962 à 1992 et auquel il intégra une unité de recherche en trachomatologie.
Au lendemain de l’indépendance et après le départ massif des médecins français, il devait avec ses principaux collaborateurs relever plusieurs défis :
- prendre en charge les patients atteints de maladies oculaires et mettre au point des protocoles thérapeutiques modernes, adaptés aux réalités sociales et économiques du pays.
- Former les étudiants en médecine et les spécialistes en ophtalmologie dont le nombre n’excédait pas une dizaine en 1962.
- Etudier les maladies oculaires les plus fréquentes ou spécifiques à notre pays, tant sur le plan épidémiologique que celui du diagnostic, du traitement, et de la prévention,
- Contribuer à la recherche nationale et internationale par l’étude approfondie de certaines de ces maladies Il crée le Certificat de Trachomatologie qui permettra à de nombreux médecins généralistes de suppléer au manque de spécialistes en ophtalmologie. De 1963 à 1971, il est le premier doyen de la Faculté Mixte de Médecine et de Pharmacie d’Alger.
Ses connaissances, son dévouement et son sens de la mesure lui valurent de nombreuses distinctions honorifiques et d’être membre de plusieurs sociétés et organisations internationales d’Ophtalmologie. En 1964, il devient membre du Comité Permanent du Congrès Afro-Asiatique d’Ophtalmologie. En 1968, il est élu membre du Conseil d’Administration de la Ligue Internationale de Lutte contre le Trachome et obtient en 1973 la Médaille d’Or Chibret du Trachome. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) l’inscrit au Tableau des Experts du Trachome en 1974. En 1976, il est président fondateur de la Société Algérienne d’Ophtalmologie (1976-1984). Il préside en 1978 la Société Panafricaine d’Ophtalmologie, et en 1980 la Ligue Africaine contre le Glaucome. Depuis 1962, il est membre du Conseil d’Administration de la Société Française d’Ophtalmologie. Le Professeur M. Aouchiche a réalisé de nombreux travaux scientifiques (près de 200 publications). Beaucoup furent consacrés au trachome dont il était devenu un de meilleurs spécialistes au monde. Il a également publié sur le glaucome, le ptérygion, les pathologies oculaires au Maghreb, les tumeurs de l’orbite, les parasitoses.
Il a participé à la rédaction de plusieurs rapports : Anatomie du Chiasma Optique (Société Française d’Ophtalmologie), le Glaucome chez le trachomateux (Ligue Internationale Contre le Trachome), les Tumeurs de l’orbite chez l’Enfant (Congrès Afro- Asiatique Tokyo 1972), la traumatologie oculaire (Congrès Afro-Asiatique Tunis 1980), les Parasitoses Oculaires (Rapport de la Société Française d’Ophtalmologie 1985). Il a mené de nombreuses campagnes de dépistage et de lutte contre le trachome et contre le glaucome à travers les wilayas du Sud et en Kabylie. Indépendamment de ses publications personnelles, le Pr Aouchiche a contribué à l’élaboration de nombreuses thèses de doctorat en médecine.
En 1992, il prend sa retraite de Chef de Service, et en 1995 il rejoint son fils, Dr
Rachid Aouchiche, éminent neuro-ophtalmologiste installé en Floride (USA).
L’état de droit, même républicain n’est pas forcément « démocratique »! La démocratie réelle est cette relation loyale et juste que le citoyen entretient quotidiennement avec ses compatriotes. La démocratie est une culture , une aspiration à accepter son vis à vis dans tous les cas de figure loin de toutes les formes de violences et de mépris