Me Hanoun, avocat de la partie civile, explique que «Nadia Matoub et ses deux sœurs, Farida et Warda, en leur qualité de victimes, ont refusé de cautionner cette parodie de justice après avoir constaté que les autorités judiciaires avaient décidé de faire de ce procès, tant attendu par toute la Kabylie, celui de deux accusés de droit commun, vidant de facto la procédure de sa sève et de sa charge symbolique inhérentes à la vérité sur l’assassinat du Rebelle».
Le même avocat ajoute: «En ne se constituant pas partie civile durant l’audience, après avoir présenté leurs motivations au tribunal criminel publiquement par le biais de leur avocat conseil, les trois victimes se sont démarquées de cette mise en scène qui tend à juger deux accusés mais sans toucher au fond du dossier: la vérité et toute la vérité sur les véritables assassins de Lounès Matoub et leurs commanditaires.»
Me Hanoun a précisé aussi que le tribunal a retenu seulement le chef d’inculpation lié à «l’appartenance à un groupe terroriste» pour les deux mis en cause pour «utiliser une pirouette juridique qui lui évite, compte tenu de la nature de ce dossier et du contexte sensible dans lequel s’est déroulée l’audience, de se prononcer sur la véritable question : quels sont les auteurs et les commanditaires de l’assassinat du Rebelle et quelles en sont leurs motivations ?»