CHANGEMENT.NET,CHANGEMENT PAS NET
Par M. Saadoune, Le Quotidien d’Oran
Internet est une formidable invention et les réseaux sociaux de remarquables espaces d’échanges, de débats et de polémiques. Les Algériens, un peu moins que les autres, s’y adonnent. Et leur nombre ne peut qu’augmenter au fur et à mesure de la diffusion d’Internet.
Les «réseaux» ont un côté enivrant. Beaucoup, à force d’avoir des «amis», se sentent tellement nombreux qu’ils se pensent prêts pour faire la révolution. D’autres révolutionnaires du net, à force de faire large, s’agacent de découvrir parmi leurs «amis» des gens qui pensent différemment d’eux et qui le leur disent. Nul besoin de rapporter ici les noms d’oiseaux qui s’échangent et dont le moins méchant est celui d’agents du pouvoir, du DRS ou de l’Otan. C’est pour le moment moins grave que se faire étiqueter vulgaires agents de Kadhafi.
Mais le plus formidable des malentendus est l’énorme consensus sur Facebook sur l’impératif du changement. Ceux qui défendent l’ordre établi et refusent le changement sur Facebook ne sont pas nombreux et leurs arguments sont pauvres et plats. Ils ne font pas le poids devant le changement.net. Ils sont tellement faciles à battre ces porte-voix frustres du statu quo qu’on les rabroue même quand ils sont absents. Du coup, le changement.net devient une formidable fabrique d’illusions, qui fonctionne sur trop de choses non dites, sur des postulats non vérifiables et sur la croyance que plus on est bruyant, plus nos idées sont les plus fortes.
C’est à ce niveau que la déconnexion devient salutaire. Le réseau, c’est bien, c’est formidable, il peut aider à formuler les choses, à créer des liens à condition d’en sortir. De se déconnecter et de revenir au réel. Il y a, bien sûr, la réalité d’un régime, ses réseaux, bien plus solides et concrets que l’Internet. Comment convaincre, par exemple, des hommes d’affaires qu’ils peuvent mieux réussir par le droit et en payant leurs impôts que par les privilèges d’être dans le bon réseau ? Ce n’est qu’un exemple que l’on peut étendre à de nombreuses autres activités. Et quand on a fait le compte, on peut découvrir que le «système» est une composition un peu moins simpliste que celle qui est dessinée dans le changement.net.
Comment amener toute cette partie des Algériens à accepter l’idée de changement, c’est une question sérieuse. Qui n’est pas abordée car le débat, souvent vindicatif d’Internet, parle de changement et ne dit pas ce qu’il faut changer ! Dans ce «ya-ka-changer», certains pensent, au fond d’eux-mêmes, que le pouvoir leur revient de droit à eux et à leurs amis. Ils décrètent, par exemple, que les islamistes n’auront pas droit à l’existence. Ils attendent donc que le pouvoir, qui a sans doute une base plus forte qu’eux, leur remette généreusement les commandes après avoir mis les islamistes en bannissement.
Poser la question de savoir si un changement démocratique est possible sans les islamistes serait hérétique. Ils sont pourtant bien là. Et ils savent se connecter également. Dans le changement.net algérien, on a accepté que les islamistes libyens soient des acteurs du changement. Mais on n’arrive pas à penser que le changement en Algérie devra nécessairement les inclure. Et qu’au lieu de se poser aux «héritiers naturels», ceux à qui le pouvoir doit échoir parce qu’ils seraient les «meilleurs», les plus «beaux» et les plus «modernes», ils feraient bien de sortir de leur cocon et d’engager le débat sur ce qu’ils entendent par changement.
Il y a eu une énorme déconvenue de ces courants après octobre 1988, quand ils ont découvert que la société ne correspondait pas à leur image. Ils risquent de l’être à nouveau en découvrant qu’ils ne peuvent être les seuls acteurs du changement. Et qu’il est de l’intérêt de tous de discuter sérieusement de ce que l’on entend par changement. La force du régime a été de se présenter comme une fausse synthèse ou une «voie médiane» entre des courants qui mettraient en danger le pays. Si ces courants ne s’entendent pas clairement sur ce que démocratie et Etat de droit veulent dire, on continuera pendant longtemps à parler du changement sur le net. Pas dans la vie.
En toute logique et modestement, je pense que tous ceux qui ont les mains sales, les tueurs et les égorgeurs, les poseurs de bombes, les voleurs; les ignorants, les incapables, ceux qui ont et continuent de maltraiter les citoyens, de tous les bords doivent être mis en marge de la société , ils doivent répondre de leurs actes et ne doivent prétendre qu’à une justice pour les punir éventuellement ou bien les laver des soupçons qui pèsent sur eux.
C’est la seule façon de poser les jalons d’une société plus ou moins saine qui garantirait l’avenir des gens et du pays.
On n’efface pas des mêmoires les agissements des uns et des autres quand bien même ils disent tout autre chose aujourd’hui pour amadouer la société.
Je mets sur le même plan , les terroristes, et les rumbos des lieux divers de détention et de tortures dont tout le monde à entendu parler.
Le peuple a peur de la police, du DRS, de la Gendarmerie, des Bouteflika, des gens du FIS , des terroristes, peur de la justice, peur de l’administration.
La question qui se pose est comment allons nous faire de notre société terrorisée une société appaisée? N’est ce en commençant par dire la vérité et rien que la vérité sans peur … en protégeant les gens des démons, les témoins des mafiosis, les religieux sincères des manipulateurs et des scènes pathètiques qu’on ne voit dans aucun pays au monde? Elles sont nombreuses en Algérie ou d’ignares individus incultes, arranguent les foules avec leurs histoires et leurs légendes parfois enfantiles. Des gens incultes se prennent pour des stratéges et des leaders, des illuminés se posent en intermédiaire avec Dieu, des ignares trabendistes en hommes d’affaires, des voyous en notables et j’en passe. Ce sont des faux que tout ceux la , et l’usage du faux est leur pratique préférée. Dénigrons ces contrefaçonneurs et alors il y a une chance que le peuple suive.
Ces contrafaçonneurs ont le culot d’élever leur voix et de dire :il faut protéger l’Algérie , l’Algérie ce n’est pas la libye etc… Mais bon sang de bon soir, les loups se sont eux ils sont dedans , ils sont nombreux se sont tous ceux , en situation normale fréquenteraient surtout les Kahouas pour jouer le domino et non les assemblés qui orienteraient et dirigeraient le pays vers une justice pour tous et la prospérité.
Ils sont bien contents d’être les sous fifres, les larbins et des parvenus avec des richesses douteuses malodorantes qu’ils perdront si les règles sont claires. Qu’ils nous disent pas donc ce que nous devrions faire, on sait ce qui ne va pas dans notre pays. Ce n’est pas la complexité qui nous rebute à la tache, c’est leur présence qui nous choque au point de nous transformer en indifférents et silencieux…
Comme Saadoune, ce qu’écrit Mohand est absolument correct, juste et pertinent. Espérons que ces points de vue rationnels, équilibrés et complémentaires soient partagés par de plus en plus de monde à travers le pays. Dans une société humaine, les délinquants et les criminels sont toujours très minoritaires et mis à l’index. Chez nous les voyous sont au pouvoir en uniforme, en civil avec et sans barbe, et là se situe vraiment et exactement tout notre drame.
Si une telle engeance ,si minoritaire soit elle, existe c’est parce que l’autre, majoritaire, lui fait allégence.La réalité est difficile à supporter mais l’état des lieux n’est pas reluisant .Cordialement.