Ahmed Bencherif
Membre du Conseil national de la Révolution algérienne
L’enquête que je mène depuis fort longtemps me permet actuellement d’affirmer que l’ex-wali de Djelfa, Hamou Ahmed Touhami, surnommé du temps où il était wali de Béchar «Hamou 10 %» est un corrompu. Ces 10 %, faisant allusion à sa quote-part, étaient exigés de chaque entrepreneur détenteur d’un marché public représentant une commission de 10 % qui lui était remise en mains propres, une fois le marché obtenu.
Cette pratique a fonctionné tout au long de son passage à Béchar où il a sévi pour se servir et non servir l’intérêt collectif. Pour ce wali en question, la trahison de sa mission est flagrante. L’ex-wali a trahi la wilaya de Djelfa qui lui a offert son hospitalité et sa confiance. Il en a abusé en piétinant ses traditions et son mode de vie, en profitant de son poste uniquement pour s’enrichir rapidement, défiant les lois de la République et celles de Dieu.
Si les milliers de milliards, dont a bénéficié, durant son «règne» la wilaya pour son développement pour les différents programmes, n’avaient été entachés de corruption, cela aurait donné de bons ouvrages et de meilleurs résultats quant à l’avenir économique de la wilaya. La corruption a créé une faille terrible dont la population se souviendra. Le wali et ses sbires partageaient les dividendes de cette corruption. Il l’a même «légalisée» pendant son règne à Djelfa où le maître mot était la part du «Maâlem».
Selon certaines indiscrétions qui me sont parvenues, ce wali, devenu plus gourmand, ne se contentait plus de 10 % et réclamait sans rougir plus à ses proies. Ces entrepreneurs rackettés par ce gangster n’avaient d’autre choix que de répercuter ce manque à gagner sur la qualité des travaux et les prestations effectués en les entachant d’irrégularités et de malfaçons. Ce semeur de trouble a cultivé l’esprit de la fraude et s’est habitué à intimider les gens. Actuellement, le nouveau wali, fraîchement arrivé, a hérité d’une gestion qu’il tente de redresser malgré certaines poches de résistance de l’ancien clan, tentant par tous les moyens de le déstabiliser.
Les citoyens de la wilaya de Djelfa affluent nombreux à mon domicile, à l’occasion de la célébration de l’Aïd el Adha, ils m’ont supplié de dénoncer publiquement, et au plus haut niveau, cet état de fait. Il risque de faire autant de mal à Béjaïa, ville de Yemma Gouraya, ville d’Histoire et d’intelligence. Sa promotion (alors qu’il devrait aller à la retraite) en tant que wali de Béjaïa n’aurait pas eu lieu si son dossier avait été divulgué au moment opportun. Mais les méfaits qu’il a commis pendant toute sa carrière le rattraperont un jour, là où il se trouve.
Ce corrompu a bafoué les principes fondamentaux et moraux de la société et Djelfa se souviendra des stigmates qu’il a laissés lors de son passage dans cette wilaya martyre.
Afin de contribuer à lever le voile sur les agissements de cet ex-wali, j’exige à titre d’exemple l’ouverture d’une enquête sérieuse sur les dossiers suivants :
1- Le dossier de l’APC de Aïn Chouhada classé sur simple décision du wali et non transmis à la justice depuis 2005 ;
2- le dossier de l’APC de Aïn el Bel classé sur simple délibération et non transmis à la justice pour y statuer sur simple recommandation du wali ;
3- les autorisations «provisoires» signées par le wali pour exploiter des carrières sur des sites naturels et culturels protégés en commettant des pillages et des catastrophes sur le patrimoine ;
4- le dossier du foncier urbain et agricole où il y a eu beaucoup de dilapidations et de malversations ;
5- le dossier du choix de terrain fait par le wali de construire un hôpital sur un terrain rocheux et boisé (surcoût de plusieurs dizaines de milliards) ce qui a conduit à la destruction du patrimoine naturel ce qui a conduit l’ex-DLEP, M. Lakhal, à démissionner. Des milliards ont été dépensés pour niveler ce terrain, alors que les terrains plats existent à Djelfa à profusion. J’en resterai là, pour le moment, car la liste des irrégularités est encore longue, sans compter le mal qu’il a fait à certains cadres qui se sont mis sur son chemin pour défendre les valeurs de la République algérienne.
Je reste à l’entière disposition de l’autorité pour faire la lumière sur ce dossier car il était de mon devoir de moudjahid de dénoncer cet état de fait, même tardivement, à cause de certains recoupements longs à établir. Ce wali doit rendre des comptes devant la justice. Elle seule établira sa culpabilité ou sa non-culpabilité en toute impartialité.
Vive l’Algérie !!!
Commentaire: Lors de la réunion du conseil national du FFS, le 2 juillet 2011, j’ai pris la parole pour dénoncer le wali de Béjaia. J’ai expliqué que la fermeture des cabarets dans cette wilaya visait à mettre de la pression sur les propriétaires pour les ramener à « négocier » avec le wali et payer une rançon. Ce Wali aurait désigné un patron d’un cabaret connu à Béjaia comme rabatteur. Tahia El Djazair. El Mouhtarem