3 décembre, 2011
Rachid Ghanouchi, chargé de mission du pouvoir algérien ?
La récente visite en Algérie du chef du parti islamiste tunisien, Ennahda, grand vainqueur des élections à l’Assemblée constituante, Rachid Ghannouchi suscite des interrogations chez de nombreux observateurs. Et pour cause, durant son séjour algérois, Ghannouchi n’a rencontré, hormis les chefs des partis de l’Alliance présidentielle, aucune formation politique de l’opposition. Le caractère strictement officiel de la visite après la rencontre du chef de l’Etat Abdelaziz Bouteflika n’a pas laissé les observateurs indifférents.
Selon une source informée, ceux que l’on appelle les «décideurs» en Algérie auraient fixé au chef d’Ennahda, dans le cadre des relations de son gouvernement avec l’Algérie, une feuille de route de quatre points:
1- Soutenir la question sahraouie
2- Ne soutenir aucun parti politique islamiste en Algérie notamment les islamistes du FIS dissout
3- N’entretenir de contact dans la mouvance islamiste qu’avec le MSP
3 Servir d’intermédiaire entre le pouvoir algérien et les opposants algériens qui sont à l’étranger.A cet effet, nous apprenons d’une source informée qu’une réunion entre des opposants algériens vivant en Suisse et à Londres et Ghanouchi aurait eu lieu la semaine passée à Tunis.
Le pouvoir algérien aurait proposé, selon toujours les mêmes sources, aux opposants dont des anciens du DRS (département de la sécurité et du renseignement) et anciens diplomates de rentrer en Algérie avec des garanties qu’ils ne seraient ni inquiétés ni poursuivis devant les tribunaux.