FFS: Rapport de synthèse des débats sur les échéances électorales
Convention nationale du 17 février 2012
Rapport de synthèse des débats sur les échéances électorales
Durant un mois, les militants, les militantes, les sympathisants, les sympathisantes du FFS, ainsi que des représentants de la société civile, syndicats autonomes, personnalités locales et nationales ont débattu, dans un climat apaisé, dans la sérénité et avec un grand esprit de responsabilité, des prochaines échéances électorales.
Les deux options, participer ou boycotter, ont chacune fait l’objet d’un examen approfondi. Chaque participant, dans un effort de réflexion, a débattu d’un point de vue et de son contraire, l’objectif étant de rechercher en définitive, le plus large consensus pour la prise de décision par le conseil national.Le souci de l’avenir du pays a été au centre de nos préoccupations. Les menaces qui pèsent sur l’intégrité et la cohésion nationales interpellent les acteurs agissant sur la nécessité d’ouvrir de nouveaux horizons aux Algériennes et aux Algériens. Plus que jamais, la démocratie apparait comme le principal et unique rempart aux visées déstabilisatrices, qu’elles viennent de l’intérieur ou de l’extérieur.
La responsabilité des décideurs est entièrement engagée devant l’Histoire. Les prochaines échéances législatives peuvent favoriser une reprise du processus démocratique ou au contraire précipiter notre pays dans une dérive fatale.
Les militants du FFS, animés par leur détermination à faire aboutir, par des moyens pacifiques, prés d’un demi-siècle de combat pour la liberté, la justice et les droits de l’homme ne sacrifieront pas une crédibilité acquise par une constance que même nos adversaires les plus résolus nous reconnaissent. C’est fort de cette intime conviction que participer ou non aux prochaines échéances électorales est une décision extrêmement complexe, dont les implications, pour le parti ainsi que pour le pays, sont décisives. Le fait d’associer nos partenaires à la réflexion autour de cette question est capital car la décision politique du FFS engage aussi le potentiel démocratique du pays.
Le FFS n’a jamais renoncé à son combat pour la paix, la démocratie et les droits de l’homme. Pour y parvenir, le parti a fait de l’élection d’une Assemblée Constituante l’axe central de son programme, pour la construction démocratique d’un Etat de droit et la garantie des libertés individuelles et collectives.
Persuadé que le système ne peut pas et ne veut pas se réformer de l’intérieur, le FFS a toujours plaidé, à l’intérieur comme à l’extérieur des institutions, pour la construction d’une alternative démocratique.
Le FFS a toujours agi en fonction des aspirations de la population, soit pour boycotter des élections soit pour y participer malgré les fraudes prévisibles.
Il ressort des minutes des débats au sein des 38 wilayas ce qui suit:
Pour certains, nous avons toutes les raisons de ne pas participer, car y participer:
1 – reviendrait à cautionner le régime et ses fausses réformes et contribuer à la pérennité du système;
2 – c’est rompre avec la grande majorité des Algériens qui aspirent à un changement de système ;
3 – c’est accepter d’entrer en compétition dans un scrutin joué d’avance, car en dépit des promesses, il ne sera pas transparent ;
4 - ne permet pas, étant minoritaire dans un Parlement, de faire valoir nos principes et nos valeurs, surtout que le pouvoir de changer les choses n’appartient pas au législatif;
Pour d’autres, nous avons toutes les raisons de participer, car ne pas y participer:
1 – marginaliserait le parti sur la scène politique, et lui enlèverait une tribune pour faire entendre la voix de l’opposition démocratique ;
2 – entraverait l’accès du parti aux médias, lui ôtant toute visibilité interne et externe;
3 – exposerait le parti à des critiques de la part du pouvoir sans pouvoir y répondre ;
4 – laisserait le champ libre à la coalition entre les partis du système et les partis islamistes, et ferait reporter des voix de notre électorat, notamment en Kabylie, sur les autres partis.
Mais qu’on participe ou qu’on ne participe pas, il faudra évaluer nos capacités d’organisation pour faire face à l’une ou l’autre option, car :
- dans le cas d’une participation et d’une compétition électorale nationale, disposons-nous des capacités humaines, matérielles et organisationnelles pour gagner ?
- dans le cas de non participation, si les médias lourds nous sont interdits, avons-nous les capacités de concevoir et mettre en œuvre une campagne de communication sur le terrain pour justifier l’option choisie afin d’éviter la démobilisation de nos militants et l’incompréhension de la population ?
Par ailleurs, les participants à nos débats ont soulevé la question de savoir si l’on peut être «dans le système» sans être «du système», c’est-à-dire comment rester dans le jeu politique tout remettant en question ses règles.
Si dans le passé nous n’avons pas pu, par notre participation, réussi à changer ces règles, nous savons aujourd’hui que nos élus avaient aussi leur part de responsabilité. Certains d’entre eux ont mal rempli le mandat qui leur a été confié par les militants.
Certains d’entre nous pensent qu’une révolution populaire, à l’exemple de ce qu’ont vécu certains pays arabes et Nord-Africains, va surgir en Algérie pour ouvrir les portes du pouvoir à l’opposition démocratique. C’est le rêve de tous les Algériens, mais dans la réalité, l’atomisation de la société et les forces en présence ne plaident pas pour cette thèse.
Pour l’ensemble de ces considérations, nous constatons tous qu’il n’existe pas de solution satisfaisante. S’il y en avait une, on n’aurait pas ouvert un débat et organiser notre convention nationale.
Dans ces conditions, il faudrait choisir le moindre mal en connaissance de cause en se posant les bonnes questions:
1- quelle est l’option qui relancera le mieux le processus démocratique ? notre présence ou notre absence à ces élections;
2- sortirons- nous grandis ou diminués d’une participation ou non participation à ces élections aux yeux de nos militants, de l’opinion nationale, régionale et internationale.
Pour préserver notre pureté idéologique, nous pourrions refuser de nous associer à un jeu électoral que d’aucuns considèrent comme joué d’avance. Mais c’est oublier que la stratégie politique qui nous a toujours guidé dans le passé a toujours tenu compte du rapport des forces dans le pays et dans le monde.
Dans tous les cas de figure, nous devons rester unis, rassemblés autour notre parti, quelque soient les circonstances et les décisions prises.
En lisant les interventions des deux responsables je peux me permettre de dire que quel que soit la décision qui serait prise le parti saurait éviter les grands dégâts.Mais dés que je jette un regard sur le rétroviseur le pessimisme voile l’avenir politique du parti car des élus FFS(APC et APW T-O)avaient déjà transgressé le boycott des sénatoriales du 2005 sont toujours là à participer à la prise de la décision qu’ils ne vont surement pas respecter.
Et la pire des choses est qu’ils ont animé les débats avec la base militantes en expliquant le pour et le boycott des prochaines élections du 10 mai.
C’est ça l’Éthique politique!?…la cohérence dans votre démarche!?
le parti prepare le parti des élus la pire chose qui peut arriver au ffs