L’ancien chef d’état-major de l’ANP, Mohamed Lamari est décédé lundi dans un hôpital à Biskra. Originaire de Biskra, Mohamed Lamari est né à Alger le 7 juin 1939. Il a rejoint l’ALN en 1961 au Maroc, quelques mois avant la signature des accords de cessez le feu. Issu de l’armée française, il avait suivi une formation à l’école de cavalerie de Saumur en France.
A l’indépendance, il a été tour à tour officier d’instruction, directeur d’école, commandant d’unités opérationnelles, chef de région militaire, Mohamed Lamari se distingue tout particulièrement en janvier 1992 lors d’un conclave réunissant prés de 200 officiers, où il demande, de façon tonitruante, au président Chadli Bendjedid de démissionner. Il estimait, après la victoire du FIS aux législatives de décembre 1991, que la gestion du « péril islamiste» passait avant tout par le départ du président.
Le président Boudiaf se méfiant de lui ordonna sa mise en retraite en mars 1992, mais son ordre n’a jamais été exécuté. Les généraux putschistes lui ont confié le commandement du COLAS (Centre Opérationnel de la lutte Anti- subversifs) dans la foulée il est promu Général de corps d’armée le 1er novembre 1993.
Août 2004, le général Mohamed Lamari, a démissionné mardi de ses fonctions « pour raison de santé ». Le président Bouteflika a nommé comme nouveau chef d’état-major de l’armée le général Salah Ahmed Gaid, commandant des forces terrestres.