Ali Laskri à l’Expression: « Le FFS demeure incontournable »
La direction du FFS est tout à fait consciente de son pari difficile et l’oeuvre titanesque que représente la construction d’un nouveau consensus entre tous les Algériens y compris le pouvoir en place. M.Laskri qui dément que son parti aurait reçu une garantie préalable du pouvoir, fait savoir que «les négociations avec les décideurs ou le pouvoir réel sont une évidence, puisque le consensus recherché est entre le pouvoir et l’opposition, mais faudrait-il que cette conférence où tous les acteurs politiques, associatifs sont conviés à présenter leurs projets de proposition de sortie de crise aboutisse à converger vers un résultat probant».
L’initiative du FFS, du reste non-partisane, «vise aussi à faire pression sur le pouvoir afin de l’emmener autour de la table de négociations», souligne-t-il. «Nous nous attendions un peu à cette polémique, mais pas au point de constater cette avalanche d’amalgames politiques et médiatiques suscités par notre initiative de reconstruire le consensus national effrité depuis 1962», a déclaré hier, l’ex-premier secrétaire national du vieux parti de l’opposition, également membre de l’instance présidentielle du parti, en l’occurrence Ali Laskri.
Fidèle à sa ligne politique, le FFS veut mettre du mouvement dans un statu quo ambiant, a-t-il souligné. «Le FFS est incontournable sur la scène politique et il n’a de leçon à recevoir de quiconque.» A l’adresse de ceux qui assènent que l’orientation du parti d’Aït Ahmed doit se diriger vers le pouvoir réel, M. Laskri rappelle que le FFS a déjà présenté sa démarche sur l’organisation de la conférence nationale de consensus au directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia lors de son round de consultations autour de la révision de la Constitution. En tout cas, le FFS qui a déjà fait appel au peuple algérien ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, étant donné qu’il doit poursuivre ses rencontres préliminaires avec d’autres acteurs politiques et la société civile.
De l’avis de M.Laskri, l’ex-chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche rencontré jeudi dernier, demeure comme toujours ouvert au dialogue avec le FFS. Les partis qui nous reprochent de voler au secours du pouvoir, ont tendance à oublier qu’ils ne font que plagier les positions du FFS tranchées et prônées depuis 1963, dixit Ali Laskri. Ces formations et personnalités ont tous sans exception participé au gouvernement., dit-il «Le calendrier d’une autre série de rencontres informelles qui sera entamée au cours de cette semaine, soit au plus tard demain lundi, est déjà prêt», selon M.Laskri. En outre, selon lui, le parti est en train de finaliser l’évaluation de sa première série de rencontres.
En guise de réponse aux attaques ayant suivi ses prises de contacts avec des QG de partis et personnalités politiques, le FFS ne compte pas s’investir dans une polémique «stérile» après les vertes critiques de la Cnltd contre son projet pour le consensus national émanant des résolutions de son cinquième congrès. Ce même responsable a réitéré que la participation au gouvernement est totalement évacuée. Le FFS qui s’est toujours présenté comme alternative au pouvoir, n’envisage de participer à un gouvernement que dans un système démocratique, est-il relevé. Il faut arrêter de tirer des plans sur la comète, poursuit-il. La priorité de l’heure est de trouver la solution de sortir d’une «impasse politique, économique et sociale qui secoue le pays et de renforcer le front intérieur comme parade aux dangers réels qui guettent le pays aux frontières».
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