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Archive pour 'Affaire Mecili'
10 avril, 2011
Hocine Aït-Ahmed: « Il faut lancer une dynamique de débat national sur les préoccupations et les souffrances quotidiennes des Algériens »
Parole de Hocine AIT-AHMED lors de la commémoration de l’assassinat
Je voudrais d’abord remercier Annie de savoir, chaque année, dénicher un écrit d’Ali dont l’actualité nous rappelle deux choses: la lucidité et la clairvoyance d’Ali avant l’heure et son engagement «originel», je dirais quasi existentiel en faveur des libertés.
Le texte que Yalhane, son fils, vient de lire, m’a ramené à ces années terribles. Des années où il était presque impossible de faire entendre que, nous Maghrébins n’étions ni voués à la dictature, ni interdits de liberté et de dignité pour l’éternité.Quand Annie m’a demandé si je voulais intervenir aujourd’hui, j’ai d’abord pensé que ce texte d’Ali suffisait à résumer l’ancrage de notre combat de toujours pour la démocratie dans notre pays et dans le Maghreb tout entier.
Mais la révolution tunisienne et la révolte égyptienne ont donné un coup d’accélérateur à l’Histoire. Et nous, Algériens, sommes sans cesse interpelés sur notre prétendue «absence» de ce grand mouvement libérateur, ce mouvement dont tu étais convaincu, Ali, qu’il arriverait un jour. Une telle interpellation est assez paradoxale pour des Algériens qui ont payé le prix fort pour leur combat pour les libertés, la dignité et le changement de régime.
C’est ce paradoxe qui m’a fait ressentir le besoin de redire, ici près de toi Ali, qu’il est évident que nous sommes directement interpellés par la magnifique leçon de courage, d’organisation et de détermination populaire que ce mouvement de révolte dans le monde arabe donne au monde entier.
Mais on ne peut pas se mentir à nous mêmes. On ne peut pas ne pas voir que le mur de la peur a été remplacé et aggravé au plus profond de notre société par un mur de lassitude et de dégoût. Lassitude et dégoût des fausses élites imposées à l’ombre de la terreur, de la mafia politico-financière, des élections truquées, des médias sous haute surveillance.
Dans ce contexte, céder à la nécessité d’une quelconque «contagion démocratique» serait parfaitement irresponsable. Le sang des Algériens n’a que trop coulé. Notre société est en pleine décomposition. Nous devons dés lors, dans la diversité de nos convictions et de nos appartenances, lutter pour que la construction d’un rapport de force
politique s’impose comme l’alternative à la confusion et à la violence.
Depuis des années, les familles de disparus, aidées et soutenues par des avocats, s’y emploient en bravant la répression et les interdits. Celles des victimes du terrorisme aussi. Les jeunes de Kabylie en 2001, ceux de Ghardaïa, de Ouargla, des Aurès, de l’Oranie, de Constantine, les étudiants, les syndicats autonomes et tant d’autres encore, s’y emploient eux aussi.
Mais il manque pour l’instant un ancrage social plus large à toutes ces résistances à l’injustice, à la violence et à l’oppression. Il leur manque aussi l’aide et le soutien de médias authentiquement libres et crédibles.
Il leur manque de se rencontrer et de savoir ce qui les lie et ce qui les sépare pour ne pas tomber dans les pièges de la division et de la diversion.
Je crois profondément que la priorité aujourd’hui est de lancer une dynamique de débat national portant sur les préoccupations et les souffrances quotidiennes des citoyens. Ce débat est incontournable car c’est ainsi que nous retrouverons confiance en nous et confiance entre nous. C’est lui et lui seul qui permettra de retisser le lien social et politique dans notre pays.C’est un long chemin. Mais il fera de nous tous des Algériens véritablement libres. C’est cette voie qui fera que tous ceux qui, comme toi Ali sont partis trop vite, trop tôt, ne se seront pas battus pour rien.
Paris, le 9 avril 2011
Photo: Rahim Bouaich
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9 avril, 2011
Recueillement à la mémoire de Ali Mecili
2 avril, 2011
Commémoration de l’assassinat de Mécili: Le 9 avril à Père Lachaise
RASSEMBLEMENT pour Ali Mécili
Le Samedi, 9 avril 2011 à 14 h 30 Cimetière du Père Lachaise – Entrée principale
Le 7 avril 1987, l’avocat André-Ali Mécili, compagnon de Hocine Aït-Ahmed et porte-parole de l’opposition algérienne démocratique, a été exécuté à Paris sur ordre des services secrets algériens. Dès le mois de juin 1987, son assassin présumé, interpellé sur le sol français, a été expulsé en urgence absolue vers l’Algérie, et vingt quatre ans après, ce crime d’État demeure impuni.
29 septembre, 2010
L’envoyé spédial du DRS en France Hicham Aboud tente de ternir la mémoire de Mecili
Dans un long entretien accordé au quotidien très proche des Services algériens Echourouk, Hicham Aboud, envoyé spécial du DRS en France chargé de l’infiltration de l’opposition, mission ratée, a insulté la mémoire de Ali Mecili. Le mégalomane et agent-double Aboud: »Ils nous ont décrit André Mecili comme un opposant politique algérien assassiné par les services secrets algériens, alors qu’en réalité André Mecili est un Français de nationalité de grand-père au père (traduit de l’arabe).
»Ali » est seulement un nom de Harki. Il était marié à une Française, ses enfants portent des prénoms français et la nationalité française (…) André Mecili est un Français et personne n’a le droit de remettre en cause sa natioalité. Il est vrai qu’il avait participé à la révolution algérienne comme beaucoup d’autres Français à l’instar de Maurice Audin, Maillot (…) Pour certains opposants, Mecili a été assassiné pour avoir rapproché Ben Bella et Aït Ahmed. Cela ne tient pas la route sachant qu’une personne qui avait joué un rôle dans ce rapprochement, Brahim Younsi, n’a pas été assassiné ». El Mouhtarem
6 septembre, 2010
Qui ment, Mohamed Hasseni ou Hicham Aboud ?
« Après sa mise en examen le 15 août 2008 du chef de complicité d’assassinat, Mohamed HASSENI contestait connaître Hicham ABOUD comme Mohamed SAMRAOUI, et avoir rencontré Mohamed SAMRAOUI », peut-on lire dans l’arrêt de la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris proclamant l’innocence du diplomate Hasseni (voir le site Viva l’Algérie).
Dans le même document, on peut lire ce qui suit: « Hicham Aboud expliquait qu’il avait vu le visage de Mohamed Ziane HASSENI lors d’un journal télévisé de France 3 et qu’il l’ avait bien rencontré au ministère de l’habitat en 1984/1985, puis de façon épisodique jusqu’en 1987, date de son départ pour le service du protocole ». El Mouhtarem
Affaire Hasseni: Capitaine Hichem et Mystère Aboud
El Erg Echergui pour « Algérie Politique »
A Mohis,
Votre défense de Hassani est assez bien présentée mis à part quelques dérapages déplorables. Je voudrais vous poser une question capitale si vous êtes, vous aussi, capable d’honnêteté…
Une question capitale
Selon vous, pourquoi le colonel Samraoui veut-il du mal au diplomate Hassani ? Quel serait son intérêt et quel objectif poursuit-il en accusant un innocent et en créant un drame au détriment d’un autre ? S’amuse-t-il, par oisiveté, à s’attirer la condamnation publique et à multiplier ses ennemis et ses détartreurs ? Ou bien veut-il se décrédibiliser devant l’opinion publique et par voie de conséquence frapper de nullité son témoignage à propos de la décennie rouge ? Joue-t-il au hara-kiri ? Vous l’avez traité de « félon », de « renégat », etc., mais honnêtement oseriez-vous le traiter de fou et de cynique ? Il n’y a que la haine aveugle qui puisse l’affirmer. Si vous n’arrivez pas à donner une seule raison valable autre que cette fadaise grotesque, alors il convient à traiter le problème sous un autre angle que la haine. La question vaut donc son pesant d’or et qu’il serait important pour n’importe quel juge d’en tenir compte, car elle démontre définitivement que son témoignage, à défaut d’être très précis, est de bonne foi. La subite rétractation de Samraoui au début de l’affaire, à mon avis, ne va pas changer beaucoup de choses.
4 septembre, 2010
Lettre ouverte à Monsieur Samraoui
Monsieur,
Malgré toute la considération que je vous porte je ne voudrais pas être à votre place. Après les moments douloureux que vous avez traversés, après votre itinéraire professionnel de militaire, isolé, en exil, sous la menace permanente des services avec lesquels vous gardez encore des relations (comme cela a été transcrit dans une conversation avec un honorable correspondant) nous ne savons pas la vie que vous menez aujourd’hui.
Je vous souhaite de trouver la paix au sein de votre famille que vous avez le devoir de protéger et de prendre du recul par rapport aux problèmes de votre pays pour lesquels vous ne pouvez rien maintenant dans votre posture.
3 septembre, 2010
Samraoui: « J’avais communiqué au juge les noms des personnes qui auraient reconnu Hasseni »
« Quel est ce pouvoir qui m´autorise à dicter à la justice francaise ce qu´elle doit faire ou pas ? Je n´ai pas le droit de commenter une décision de justice, je peux seulement dire que si le dossier est momentanément clos c´est qu´elle a jugé les charges insuffisantes.
Pour votre information, concernant Hassani, j´avais communiqué au juge les noms de toutes les personnes qui l´auraient reconnu. C´était peu être insuffisant pour inculper un présumé innocent. Et puis soyons honnête, après la confrontation du 4 juin 2009 et sans entrer dans les détails, j´ai préféré nuancer mon accusation (non pas à cause des pressions exercées par le DRS mais par peur d´incriminer peut être un innocent, car ne l´oublions pas je n´ai plus revu Rachid Hassani depuis plus de vingt ans). En droit le doute profite à l´accusé.