El Erg Echergui pour « Algérie Politique »
Je ne sais pas quel dessein véritable se cache derrière l’idée saugrenue que la construction une mosquée hors d’un cimetière ou son agrandissement est un signe de salafisme. Cette idée, brandie subitement par le comité de village après avoir donné son accord, est aussi tendancieuse que futile. Parce que s’il y a des salafistes à Aghribs, ils s’accommoderont de n’importe quelle mosquée et l’utiliseront comme un point d’appui pour propager leurs idées rétrogrades.
Sans parler de l’insupportable absence de l’autorité de l’Etat et l’ingérence d’un système tribal archaïque dans les affaires publiques, la volte-face du comité est grave dans le sens que ses membres se discréditent totalement et ont fourni la preuve que leur parole n’a pas de poids; ils sont sensibles aux influences externes et sensibles aux manipulations de toutes sortes. Car, ou bien le comité a été abusé par « les salafistes » qui auraient caché une volonté de construire une base arrière au terrorisme, ou bien après avoir donné son aval, il s’est laissé embobiner par les laïcs qui ont imposé leur volonté et leur vision à des gens qui connaissent pourtant bien l’association religieuse dont les membres sont issus de la société d’Aghrib. Dans les deux cas de figure, le sens des principes de ce comité en pâtira pour longtemps.
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