Archive pour 'Culte en Algérie'

Kamel Eddine Fekhar: «Les Mozabites ont toujours subi un chantage politique»

fekh.bmpSe sentant victimes de leur situation minoritaire, les ibadites réclament l’officialisation de ce rite afin de parer à toute menace ou agression. Kamel Eddine Fekhar, militant des droits de l’homme et responsable de la fédération du Front des forces socialistes à Ghardaïa, estime que la vallée du M’zab a de tout temps connu des mouvements de violence: «Depuis l’indépendance, la population mozabite vit dans un climat de peur et se sent menacée. A chaque fois, des heurts ont éclaté entre Mozabites et Arabes, en 1962 à Ouargla puis en 1975 à Beni Izguen et Grara, en 1985 à Ghardaïa, en 1990 à Berriane, en 2004 à Ghardaïa, Melika, Beni Izguen et Grara et aujourd’hui à Berriane. L’histoire d’Arabes contre Mozabites devient une mine qu’on fait exploser à chaque besoin. Le racisme est maintenu comme une clé à troubles», déclare le responsable politique.

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Dalil Boubakeur: « Lorsque juifs et arabes s’unissent, ils font un travail merveilleux »

boubakeur.jpgExtait d’un entretien accordé par Dalil Boubakeur recteur de la Grande Mosquée de Paris à SVP Israël.

« Concernant les derniers évènements à Gaza, je crois personnellement que lorsque des organisations comme le Hamas bombardent pendant des années le territoire d’Israël, elles suscitent forcément des réactions d’Israël et exposent les populations palestiniennes à des représailles. Ce qui est irresponsables et très dangereux.

Pour répondre à votre question portant sur les actions à mener ensemble, il suffit de reprendre nos sources pour voir à quel point le Coran est apparu comme un jalon et dans le droit fil du message biblique d’Abraham ou de Moïse. C’est pourquoi, je souhaiterais aller très loin dans notre identité commune judéo-arabe. D’ailleurs, dans le Coran, il est écrit que le peuple juif est le peuple que Dieu a choisi.

– Originaire d’Algérie, quel enseignement tirez-vous de la coexistence entre les deux communautés dans ce pays?

– J’ai grandi en Algérie. Je me rappelle que nous disions alors – lorsque des juifs s’installaient dans un village – que la richesse venait avec eux et que s’ils partaient, la misère revenait. Il faut savoir que l’antisémitisme n’est pas une invention arabe mais typiquement européenne. Car être antisémite pour un arabe n’a aucun sens, car ce serait pour un sémite être contre soi-même. Juifs et arabes sont donc amenés, par la nature des choses, à se tenir la main.

– Quelle image avez-vous d’Israël ?
– J’ai souvent été invité en Israël et j’ai promis d’y aller. J’estime pourtant – étant donné ma fonction - que je dois auparavant convaincre ma communauté de l’intérêt de ce voyage. Concernant Israël, je le voie et l’admire comme un pays en pleine expansion et qui a d’énormes ­possibilités grâce à l’intelligence de sa population, surtout quand on voit comment le pays a mis en valeur ses terres, en comparaison aux terres de ses pays voisins… Israël est l’expression même de l’homme livré à la nature. D’où l’importance à mes yeux, de la connaissance et de l’intelligence humaine.

Ferrad Mohamed Arezki: «L’évangélisation de la Kabylie profite aux autonomistes»

kab.bmpDans une conférence consacrée au phénomène d’évangélisation en Kabylie, organisée hier par le Haut Conseil Islamique, Mohamed Arezki Ferrad est revenu sur la genèse du phénomène, passant en revue les successives campagnes de christianisation depuis la nuit coloniale jusqu’au lendemain de l’indépendance. Première constatation du conférencier: «L’évangélisation de la Kabylie a échoué sous l’occupation française, malgré l’activisme et les moyens colossaux que l’administration coloniale a mis en œuvre.» L’évangélisation a par contre «pris de l’ampleur» à l’indépendance. Le conférencier s’interroge: «Est-ce parce que nos systèmes politique, éducatif, culturel, universitaire avaient échoué à faire la transition d’un Islam traditionnel vers un Islam de rationalité ?» «L’évangélisation est-elle une question relevant exclusivement de la foi ou serait-ce une affaire aux relents politiques ?» «Le phénomène d’évangélisation a-t-il un quelconque rapport avec l’exclusion de l’amazighité du champs politique et culturel ? Qui est le bénéficiaire des ces campagnes ?» Le «mythe kabyle» secrété par la culture coloniale et l’exclusion de la dimension amazighe de l’identité nationale ont renforcé, d’après l’analyste, la «prédisposition» de la Kabylie à accueillir à cœur ouvert les campagnes de christianisation. C’est grâce aux revendications culturelles et identitaires portées par la population kabyle que «les Pères Blancs ont pu redorer leur blason». Les seuls, dit-il, à tirer profit de ces campagnes d’évangélisation sont « les autonomistes ».  Ces derniers, fait-il remarquer, effectuent un véritable travail de récupération politique en jouant sur l’exclusion identitaire et en aiguisant le ressenti kabyle à l’égard de la culture arabo-musulmane. Pour l’exemple, Ferrad cite une phrase du porte-parole du MAK, Ferhat Meheni, qui qualifiait Ibn Badis de «père spirituel du terrorisme». Source El Watan

Ghlamallah, ce nostalgique du parti unique !

ghlamallahvg4.jpg« Le problème qui est derrière les affrontements entre ibadites et malékites dans la localité de Berriane, à Ghardaïa, n’est pas d’ordre religieux. Il est tout simplement politique », a déclaré hier le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Bouabdellah Ghlamallah, lors d’un point de presse tenu à Mascara. Le ministre n’a pas manqué de fustiger des partis et autres personnages politiques. Selon Ghlamallah, membre du RND, l’apparition des partis politiques dans la région de Berriane a eu un effet négatif. «Dans le passé, Berriane n’a jamais connu de tels affrontements entre les deux communautés. Les gens vivaient en paix. C’est l’apparition des partis politiques et autres politiciens qui a, malheureusement, tout bouleversé.» Par ailleurs, le ministre du RND a appelé le demander aux imams de sensibiliser les croyants à l’acte de vote.  

Tizi Ouzou: «Seulement» 355 mosquées fonctionnelles faute d’encadrement

mosque.jpgLa wilaya de Tizi Ouzou compte 730 mosquées réparties sur les 67 communes. La daïra d’Azeffoun compte à elle seule 80 lieux de culte, suivie de celles d’Azazga (71), Bouzeguène (53), Aïn El-Hammam (51) et Iferhounène (45), alors que la commune du chef-lieu compte pas moins de 24 mosquées.

Des dizaines d’autres sont en cours de réalisation à travers de nombreux villages et villes de la wilaya, alors que seules 355 mosquées sont opérationnelles aujourd’hui faute d’encadrement.

Ce dernier est actuellement assuré par 18 imams professeurs, 75 imams mouderès, 132 maîtres d’enseignement coranique, 62 muezzins et 165 agents d’entretien.

Par ce nombre considérable de mosquées, Tizi Ouzou est classée parmi les wilayas les plus loties en la matière. La région compte aussi 18 zaouïas ou écoles coraniques et un Institut national islamique implanté à l’extrême sud-est de la wilaya, Iloula Oumalou, tandis que l’effectif des étudiants est de près de 500. 

Source Le Quotidien d’Oran

4 jeunes accusés d’«atteinte à l’Islam»: Trois peines de prison avec sursis et une relaxe

islam.jpgCondamnés en première instance le 30 septembre à 3 ans d’emprisonnement et à 100 000 DA d’amende, ils ont été libérés hier soir du pénitencier d’El Harrach (Alger), après 58 jours de détention.

La cour d’Alger a rendu, au cours de la journée, son verdict dans le procès en appel opposant le ministère public aux 4 prévenus. Un verdict qualifié par l’un des avocats de la défense d’« indulgent », contrairement à celui rendu par le tribunal de Bir Mourad Raïs. Celui-ci a prononcé l’une des peines les plus lourdes prévues par l’article 144 bis (alinéa 2) du code pénal qui punit toute personne coupable d’atteinte à l’Islam d’une peine de 3 à 5 ans ferme et de 50 000 à 100 000 DA d’amende.

La présidente de la 5e chambre correctionnelle, Mme Bouamrane, désavoue le tribunal de Bir Mourad Raïs et prononce la relaxe pour S. Saïd (22 ans) et condamne les trois autres, Mustapha T., Farid M. et Hocine T. (le plus âgé a 25 ans) à deux mois de prison avec sursis, assortis d’une amende de 1000 DA. «Ce verdict consacre la victoire du droit», déclare euphorique l’avocat Iddir Mohamed du barreau de Tizi Ouzou.

Rappelons que les accusés ont été arrêtés le 21 septembre dernier sur l’avenue Littoral dans le quartier «chic» de Hydra, sur les hauteurs d’Alger, alors qu’ils s’apprêtaient à rejoindre leur lieu de travail. Les tâcherons ont été surpris par une patrouille de police en train de… griller une cigarette en plein Ramadhan, mois de jeûne musulman. Ils ont été déférés, sous la procédure du flagrant délit, devant le parquet. Une semaine plus tard, le 30 septembre, sans l’assistance d’un avocat, ils sont condamnés au bagne.  Extrait d’un article de Mohand Aziri (El Watan)

L’Algérie interdit un numéro de l’hebdomadaire français l’Express

lexpress.jpgLe dernier numéro de l’hebdomadaire français L’Express a été interdit en Algérie, après avoir fait l’objet d’une mesure similaire au Maroc et en Tunisie pour atteinte à l’islam.

« Nous avons saisi dimanche le numéro de l’Express (daté du 30 octobre au 05 novembre) en application de l’article 26 du code de l’Information », a indiqué à l’AFP une responsable du ministère de la Communication, sans préciser le ou les articles de l’hebdomadaire à l’origine de l’interdiction.

L’Express a fait sa couverture avec un dossier: « Le choc Jésus-Mahomet, leur itinéraire, leur message, leur vision du monde ».

L’article 26 du code algérien de l’information stipule notamment que « les publications périodiques et spécialisées nationales ou étrangères, quelles que soient leur nature et leur destination, ne doivent comporter ni illustration, ni récit, ni information ou insertion contraires à la morale islamique, aux valeurs nationales, aux droits de l’homme ».

Dans l’édition interdite, L’Express a publié un dossier, à l’occasion d’une réunion d’une cinquantaine de dignitaires catholiques et musulmans, le 4 novembre à Rome, pour « aider le dialogue entre l’islam et le christianisme », selon l’hebdomadaire.

Parmi les six articles, consacrés notamment à ce qui sépare les deux religions, l’un est titré « Jésus, le message rebelle », un autre « Mahomet, prophète et guerrier ».

Les autorités marocaines et tunisiennes avaient auparavant annoncé avoir saisi le numéro de l’hebdomadaire.

Interrogé à Paris par l’AFP, Christian Makarian, directeur délégué de la rédaction et auteur du livre « Le choc Jésus-Mahomet », avait affirmé qu’ »afin de ménager la sensibilité religieuse au Maghreb, nous avons changé la couverture de l’édition internationale qui porte un visage de Mahomet caché, conformément à l’usage islamique. Et malgré cette attention particulière nous sommes saisis. Je ne comprends pas », a-il affirmé.

Selon lui, le dossier parle du « rapport conflictuel » que peut avoir l’islam avec les autres religions, mais ne contient « nul part de propos offensants » sur cette religion.

* Couverture de l’Express: archives

Mustapha Bouchachi président de la LADDH: « Faut-il punir les gens qui ne font pas la prière? »

bouchachi1.jpg«Bien sûr qu’il y a danger. Les salles d’audience et la justice en général ne donnent pas un sentiment de sécurité et de justice au citoyen. A travers la presse et ce qui se passe, pas seulement dans l’affaire de Biskra mais dans beaucoup d’affaires, il y a effectivement une peur terrible du citoyen d’écoper d’un jugement injuste. » « S’il y a réforme de la justice ? Non. On ressent que la justice est de moins en moins indépendante. Je pense aussi que la liberté de culte, l’une des libertés fondamentales selon la Constitution, est menacée.

L’affaire de Biskra en est une atteinte très grave. Les poursuites judiciaires et la condamnation n’ont aucun fondement juridique. S’il y a une loi à appliquer on l’applique, mais il ne faut pas que des magistrats jugent selon leurs propres convictions religieuses, sinon tous les gens qui ne payent pas la zakat ou qui ne font pas la prière doivent être punis. C’est quelque chose de grave aussi parce que ça fait beaucoup de tort au pays et à la religion. On donne ainsi l’exemple que nous ne sommes pas tolérants.

Le problème chez les magistrats est culturel, et je pense aussi qu’ils ont le sentiment qu’ils ne sont pas indépendants et suivent le courant de la société. » Sources El Watan

Affaire d’atteinte au coran:Samia S. acquittée

coran.bmpSamia S., accusée d’avoir souillé le Coran et condamnée au mois de septembre dernier à 10 ans de prison ferme, a été acquittée hier par le juge près la chambre pénale de la cour de Biskra.

Pour rappel, l’affaire de cette femme d’une trentaine d’années qui est détenue dans un établissement pénitentiaire de Biskra pour une affaire civile, avait malencontreusement fait tomber un exemplaire du Coran dans un récipient d’eau au cours d’une altercation avec ses codétenues. C’est sur la base de témoignages de ces dernières qui avaient affirmé l’avoir vue déchirer le Livre saint qu’elle sera condamnée sans l’assistance d’un avocat par le tribunal de première instance près la cour de Biskra.

Biskra:Une femme condamnée à 10 ans ferme pour atteinte au Coran

coran3.jpgLa cour de Biskra examinera aujourd’hui le cas d’une femme condamnée, il y a un mois, à 10 ans de prison ferme par le tribunal de première instance pour avoir porté atteinte au Coran.

Samia Smeta, 26 ans, détenue à la prison de Biskra où elle purge une peine de droit civil, a été jugée en septembre dernier sur la base du témoignage de deux codétenues qui l’ont vue, selon leurs déclarations, en train de profaner et de déchirer une copie du Coran. L’article 160 du code pénal, dans sa section 4 intitulée Profanation et dégradation, stipule: «Est puni d’un emprisonnement de 5 à 10 ans quiconque volontairement et publiquement détruit, mutile, dégrade ou profane le Livre Sacré.» (…) Le juge – celui-là même qui a condamné six personnes pour n’avoir pas observé le jeûne à Biskra – a prononcé, en effet, la peine maximale sans accorder les circonstances atténuantes, sachant que le témoignage des détenues n’est pas considéré comme preuve de première fiabilité et sachant aussi que la prévenue n’est pas une récidiviste en la matière. 

Samia Smeta a été jugée sans avoir été défendue par un avocat. Un fait qui interpelle sur le rôle du bâtonnat de Batna auquel appartient la région de Biskra et renseigne sur le fait qu’il existe encore des Algériens incapables de jouir de leur droit à la défense. (Source El Watan)

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