Archive pour 'Culte en Algérie'

MAL DE FOI

Les propos de Souheib Bencheikh, mufti de Marseille, inspirés du procès de Habiba K. (El Watan du 29 mai 08) méritent d’être relevés et analysés dans leur contenu, indépendamment du contexte médiatique. Je m’y essaie, en précisant cependant que je ne défends pas un point de vue. J’aborde le sujet du point de vue de la logique du langage.

« Cette affaire est devenue internationale. On a l’impression que le mot christianisme est devenu une accusation. » C’est de bonne guerre : les mots islam, Algérie, juif, palestine…  résonnent comme des accusations depuis fort longtemps. Pourquoi christianisme échapperait-il à ce … privilégié ?

« Les législateurs et les moralistes ne peuvent pas pénétrer la conscience des individus. Pratiquer le culte de son choix dans sa sphère privée (sa maison, son jardin…) échappe totalement à l’administration, … ». Monsieur Bencheikh court pour qui ? Acheter les conversions pour le prix modique de 5000€, si ce fait est établi, cela relève-t-il du libre choix du culte, de la sphère privée, du respect de la conscience des personnes ? Si oui, M Bencheikh considère-t-il que le port du foulard en France relève de la même sphère privée et a-t-il manifesté son désaccord avec l’intrusion de l’état français dans la réglementation relative à ce fichu ? Ou bien a-t-soutenu l’état français dans l’exercice de sa souveraineté ? Dans les deux cas, quelle place occupe-t-il au juste dans le débat public ?

Affirmant d’un côté : « Le Coran, qui est notre fierté, accorde la liberté religieuse la plus absolue (plusieurs versets coraniques parlent de cela). » (relisez bien avant de poursuivre), à la question intelligente du journaliste : « … est-ce qu’il ne faut pas faire adapter les textes législatifs à l’évolution mondiale en appliquant les principes de l’Islam que vous venez d’évoquer ? » il affirme avec la même assurance : « C’est une régression ! La Constitution garantit les libertés des cultes, l’Algérie est signataire des Déclarations universelles des droits de l’homme qui consacrent explicitement la liberté d’opinion philosophique, politique et religieuse. Donc, c’est une contradiction avec nous-mêmes, doublée d’une démarche stérile qui fait fuir l’autre.  » !!

Où ce Monsieur situe-t-il la régression entre : « Le Coran, …, accorde la liberté religieuse la plus absolue… » et :  » La Constitution garantit les libertés des cultes, l’Algérie est signataire des Déclarations universelles des droits de l’homme … ». Voilà comment on noie tranquillement le poisson dans son eau originelle. Cela s’appelle une pirouette mystico-politique, et ça n’augure rien sur le plan de la critique constructive. Pour qui court ce monsieur ?

En outre, est-ce la conversion en elle-même qui est jugée ou bien les circonstances dans lesquelles la conversion se réalise : dans la violation des lois du pays souverain qu’est l’Algérie ? Des lois qui, si j’ai bien compris et quoi que l’on en pense, interdisent la pratique de toute forme de culte sans autorisation préalable et sans déclaration de la personne qui anime le culte. Si c’est bien de cela qu’il s’agit, interrogeons-nous sur le sens du glissement des propos de M Bencheikh, qui déclare dans le même article : « Le peu d’arguments que nous avons pour montrer qu’il y a une possibilité pour la résurrection de l’Islam et que tout n’est pas perdu, il ne faut pas le toucher. ». Doit-on lire  »il ne faut pas toucher à la résurrection du christianisme en Algérie », ou bien il nous faut entendre que l’islam est moribond mais que le déploiement du christianisme en Algérie ne constitue pas un danger  … La question du sens de cette phrase se pose et ce serait bien que les personnes concernées par la publication de cette interview s’en assure.  

Si c’est bien les circonstances qui posent problème et non la conversion en elle-même, il est urgent que cela soit affirmé sans ambiguïté. Cela apaisera sans doute les émotions des grands internationaux dont les motivations restent à définir si l’on s’en tient à la miise à feu spontanée des poudres, même quand la poudre est seulement virtuelle, dès lors que l’Algérie est au bout du fil.

Wi Yilène, à nulle pensée organisée sujet 

NB: Le contenu de l’article n’exprime pas l’opinion du modérateur

Avant de juger Habiba, jugeons notre propre faillite

croixdegarlaban.jpgQue l’on soit clair pour éviter tout à priori dans ce qui va suivre !
Je suis musulman convaincu et pratiquant ! (Mille excuses de l’étaler ainsi!)
Habiba puisque c’est d’elle qu’il s’agit !
Habiba! (Un prénom arabe magnifique ! étymologie du verbe ahaba (aima) d’où le prénom Habiba (
la Chérie, l’amie, l’alliée, la confidente, la chère, l’inestimable…etc ), la langue arabe étant à ce point nuancée qu’il est impossible de transcrire ou de traduire ce prénom sans en altérer la force et la portée sentimentale !
Tous les poètes du Maghreb du 11ème siècle désignent la Ka3ba par le prénom Habiba !
Dans ce drame vaudevillesque digne de l’inquisition chrétienne du Moyen-Âge, la portée du procès Habiba n’est pas encore perçue à sa juste valeur !
L’Algérie de 2008 n’est pas belle à voir. Ses enfants cherchent à la fuir par tous les moyens possibles.
Le refus massif et unanime de cette Algérie en faillite couleur clan Oujda se manifeste par plusieurs formes de résistance passive de la part des jeunes et des moins jeunes.
Agressivité vestimentaire; consommation excessive de paraboles; progression dans la consommation des drogues; suicide ; Harga et enfin reconversion à d’autres religions…
Est-il concevable que tout musulman sensé comprenne que ces reconversions ne sont pas apostasie (Kofr) mais des dénis et des aversions jusqu’au haut le coeur de cet Islam intolérant intégriste, étrange et étranger à notre culture ?!!
Habiba n’est pas une apostate! (Kafra) elle ne renie pas l’unicité d’un Dieu unique. Habiba quand elle était musulmane aimait Dieu à la manière de nos parents et de nos grands-parents et de nos arrières grands-parents. Jusqu’au jour où une bande de Malfrats décide que Ali Chentir ou Abderrahmane Djillali n’y savaient que dale, jusqu’au jour où une bande de malfrats décide que Ibn Badis ou Bachir Ibrahimi étaient des ignares et que Amr Khaled serait l’idole.
Habiba aimait Dieu comme Ibn Badis, jusqu’au jour ou des tôliers sont devenus des exegètes et des notoriétés en droit coranique !
Ces même tôliers qui lançaient des fetwas pour tuer ! Haïr! brûler! Tout démolir!
Habiba, dans le coeur est simplicité et amour, ne pouvait rentrer dans ce moule horrible et avilissant ! Alors elle décida d’aimer Dieu d’une autre manière.
Combien sont-ils ces Habbibates???
Combien sont-ils ces Habbibe ????
Nul ne le sait; mais au lieu de les traquer de les Juger, commençons par dresser les vrais constats d’échec de ce Grand ministère du culte plus occupé dans les affaires que dans la défense réelle du culte!
Faisons un tour dans les milles et une mosquées d’Algérie; où les Imams sont dans leurs grande majorité, de piètres orateurs, obscurantistes ; moyenâgeux et sans aucune culture ni ancrage avec notre siècle !
Regardons avec réalité et objectivité notre société complètement dissoute.
Dans les grandes artères d’Alger, il est impossible de dire dans quel pays nous sommes tant les modes vestimentaires sont hétéroclites agressifs et aux antipodes les unes des autres! 

Alors avant de juger Habiba ou les Habibates! Jugeons nos consciences et notre propre faillite.

Par Loubia, visiteur du blog

N.B: Le contenu de l’article n’exprime pas l’opinion du modérateur

Affaire Habiba K. :Verdict reporté pour complément d’information

Le tribunal correctionnel de Tiaret  a ordonné mardi un complément d’information dans le procès controversé d’une Algérienne convertie au christianisme, a rapporté l’AFP. Dans un procès séparé, ouvert mardi matin par le même tribunal, le procureur a requis deux ans de prison ferme et une amende de 500.000 dinars à l’encontre de six autres Algériens convertis au christianisme. Le verdict doit être prononcé le 3 juin. 

Les six jeunes convertis sont accusés d’exercice illégal d’un culte non-musulman. Ils avaient été interpellés à la sortie d’une maison où, selon  l’accusation, ils venaient de tenir une messe sans autorisation.

Habiba Kouider, 37 ans, comparaissait pour « prêche d’un culte non-musulman  sans autorisation ». Elle avait été arrêtée dans un autobus en possession d’une dizaine de Bibles. Le procureur de Tiaret avait requis le 20 mai trois ans de prison ferme contre cette éducatrice. 

Le tribunal, qui devait prononcer son verdict mardi, a réclamé « un complément d’information » et décidé de confier l’instruction à un magistrat, a annoncé son président au cours d’une audience calme, suivie par un public nombreux et une quinzaine de journalistes. Sources AFP

Lettre à Habiba K.

imagePar Sid Ahmed Semiane, La Tribune

Chère Habiba. Je ne vous connais pas. Mais en lisant aujourd’hui la presse, je me sens tellement proche de vous que la seule manifestation de solidarité possible qu’il m’ait été offert d’exprimer dans l’urgence est cette lettre que je vous écris. Vous ne me connaissez pas, vous non plus. Mais peu importe. On subit la même folie des hommes. Je pense que vous portez bien vos initiales. Habiba K.
K. C’est comme l’initiale du personnage de Kafka dans le Procès, son plus grand roman. J’ignore si vous avez déjà lu Kafka. Mais vu votre histoire, vous en êtes largement dispensée. Le «je» de Kafka et un autre, et l’autre, c’est vous. 
Vous vous demandez pourquoi vous êtes devant un juge ? Et pourquoi le juge veut vous condamner ? Pourquoi les gendarmes vous ont-ils arrêtée ? Pourquoi risquez-vous trois ans de prison ferme ? Le savent-ils eux-mêmes, Habiba ? 
Vous vous demandez pour quelle raison êtes-vous obligée, comme un criminel de la pire engeance, de justifier votre foi ?
Vous ignorez pourquoi ce juge mesquin essaye de vous humilier en vous sommant de revenir à l’islam avec des mots blessants ? Revenez à l’islam si vous voulez éviter la prison, vous suggère-t-il du haut de sa suffisance que sa robe de magistrat a du mal à cacher.
Grave. Très grave.
Voyez-vous Habiba K., j’ignore, moi aussi, pourquoi ce juge se comporte ainsi, violant, dans un abus de pouvoir abject, toutes les lois, tous les textes, sacrés et profanes.
Habiba, vous avez le droit d’être d’une autre foi, d’une autre religion. D’une autre croyance. Aucun juge ne vous empêchera d’être.
Mes convictions religieuses, qui ne regardent que moi, ne sont pas suffisamment inébranlables pour pousser la solidarité jusqu’à me convertir à la foi chrétienne ou une quelconque autre foi. Je ne suis rien. La religion reste un mystère sans fin. Une interrogation ouverte comme une plaie qu’aucun traitement ne peut cicatriser.
Vous avez trouvé votre voie, tant mieux. Il y a des musulmans qui se convertissent à la foi chrétienne comme des chrétiens se convertissent à la foi musulmane. Il n’y a rien d’exceptionnel dans tout ça.
Imaginez-vous qu’un chrétien soit arrêté en Europe parce qu’il a décidé de devenir musulman sur une terre chrétienne depuis des siècles ? Naturellement non. Vous ne pourrez pas l’imaginer. Les hommes sont libres de croire ou de ne pas croire. Ils sont libres d’être musulmans, chrétiens, juifs, agnostiques, athées…
Chère amie, moi aussi, j’avoue que j’ignore totalement ce qui nous arrive. Aucune rationalité n’est en mesure de saisir le dysfonctionnement de ce bout de terre. Il y a comme un vent de folie qui s’est emparé de cette terre, depuis longtemps déjà. Une tornade, meurtrière, plus meurtrière encore que celle qui tue les Birmans. Mais on savait tous que ce vent de folie avait pris en otage la société. Mais nous ignorions à quel point. Nous sommes infantilisés. Humiliés. Criminalisés, me disait une amie.
Il n’y a pas que se convertir à une autre religion qui soit problématique, aujourd’hui, rassurez-vous Habiba K.
Vous ne pouvez pas non plus faire de la politique. Vous ne pouvez pas manifester votre colère citoyenne dans le cadre d’une organisation syndicale autonome sans être accusée d’être une pyromane de la pire espèce voulant porter atteinte à la sécurité de l’Etat, à la déstabilisation des intérêts économiques de la nation. Quelle nation, direz-vous ?
Peut-on se prévaloir de la nation quand la tribu, la zaouïa, la mosquée, et tous les atavismes gèrent le moindre de nos pas ?
Vous n’avez pas le droit de faire grève. De manifester pacifiquement pour vos droits sans que la police vous tabasse.
Aimer pose problème. Il faut que vous soyez mariés. Sinon rien. Pas droit à l’amour. Les gendarmes sont là pour surveiller la température de votre libido à coups de matraque. Un maire vient d’interdire pour la prochaine saison estivale toute location (bungalows, appartements privés, etc.) aux jeunes célibataires. Les amoureux qui ne sont pas mariés selon les principes de la charia et du code civil ne sont pas les bienvenus. Un scandale que personne n’a dénoncé.
Les bars ferment les uns après les autres. Les débits de boisson aussi. L’inquisition est à nos portes comme jamais auparavant. Et que vont faire tous ces jeunes gens. Comment osent-ils, tous ces gouvernants, parler des jeunes, des solutions à apporter, quand tout ce qu’ils font est d’humilier un peu plus le peuple.
Voyez-vous, Habiba, partir au péril de sa vie, comme le font les harraga, est un délit. Se tuer est une hérésie. Croire en Jésus est une infamie. S’aimer est un cauchemar. Que nous reste-t-il, Habiba ? Des yeux pour pleurer nos vies ? Des mains pour applaudir des politiques improbables ? Des pieds pour tout casser ? Une voix pour hurler ? Dites-le nous, Habiba, vous qui êtes déjà dans la gueule du loup…
En attendant que le juge rende la semaine prochaine son verdict, Habiba, où vous risquez trois ans de prison, acceptez ma modeste lettre de solidarité et mes plus profondes marques de sympathie. Fraternellement.  
SAS

Le prosélytisme « chrétien » vise à déstabiliser l’Algérie

« Les sectes religieuses anglo-saxonnes sont, avec certaines organisations humanitaires et des droits de l’Homme, des repaires d’agents de la CIA et du Mossad. L’Iran, de son coté, se sert du chiisme dit « safawide » -du nom d’une ancienne dynastie perse qui a dévoyé le message originel de l’Imam Ali- pour accroître son influence au Maghreb. Le prosélytisme « chrétien » en Algérie n’a rien à voir avec le droit de choisir ou de pratiquer une religion. Il fait partie du programme de stabilisation des pays arabes conçu par les néo-conservateurs et «chrétiens-sionistes » américains.

Ils ne s’en cachent pas : créer ce qu’ils appellent « un chaos constructif et maîtrisé » partout où cela sert leurs intérêts géostratégiques. Au final, c’est la partition des pays en plusieurs Etats, en Fédération ou Confédération. En Algérie, ils verraient bien un ou deux Etats berbères, un Etat arabe, un Etat du Sahara- projet envisagé par la France à la fin de la Guerre de libération- et pourquoi pas…une Région autonome mozabite. » Gilles Munier, Secrétaire général de l’Amitiée franco-irakienne à Algérie News

 

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