Pour la quatrième fois consécutive, la présidence de l’APW de Béjaïa échoit au FFS (16 sièges), mais seulement grâce au… soutien du RND (6 sièges), totalisant ainsi les 22 sièges sur les 43 dont dispose l’institution. C’était donc hier après-midi que le nouveau président de l’APW, en l’occurrence Hamid Ferhat, a été élu à la tête de cette institution pour la deuxième fois après avoir occupé ce poste durant le mandat écourté de 2002 à 2005. A la surprise générale, le vote d’hier a révélé les tractations menées en sourdine par les formations de Hocine Aït Ahmed et celle d’Ahmed Ouyahia, concédant à celle-ci, en échange de son soutien, une vice-présidence offerte à Me Amghar Amar, deuxième sur la liste du RND et expert judiciaire de son état.
Cet élu n’a pas caché sa joie de déclarer à la presse, après le vote, qu’il n’y a aucune contradiction de tisser une alliance entre les élus d’un parti d’opposition et ceux appartenant à un parti de l’Alliance présidentielle qui est au pouvoir.
«Celle alliance vise un seul objectif : dynamiser le développement de notre wilaya», a-t-il déclaré.
Le RCD n’entend pas les choses de la même oreille. Ses élus, au nombre de dix, ont présenté leur candidat, Me Hamoudi Fawzi, faute d’avoir pu contracter une alliance avec d’autres formations. «L’alliance surprise entre le FFS et le RND constitue une force de la régression et notre wilaya connaîtra un autre retard pour une durée de cinq autres longues années», dira avec dépit Azzedine Tinouche, président du bureau régional du RCD et néanmoins élu à l’APW.
Le FLN (dix sièges) qui a présenté son candidat, Salah Derradji, à la présidence de l’APW, sera déçu par la tournure du vote. «Il était convenu que le FFS fasse alliance avec le FLN, mais il a dû changer d’allié à la dernière minute. Nous considérons cela comme une trahison», fulmine un élu de la formation de Belkhadem. K.S La Tribune