Cinq mois après l’assassinat du directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi, les ambiguïtés et les irrégularités continuent à entourer cette affaire. Les avocats de l’auteur présumé du crime, Chouaïb Oultache, maîtres Mohand Tayeb Belarif et Youcef Dilem, révèlent la succession de non-dits et d’indices contradictoires qui ne font que repousser, selon eux, le rétablissement de la vérité.
« Les deux balles tirées dans la tête de Tounsi, alors qu’il était encore en vie et gisait au sol, ne sont pas celles de notre client. Ces deux balles n’ont pas été tirées par Oultache et si l’enquête avait été faite avec objectivité, elle aurait établi qu’elles ont été tirées par une autre ou d’autres personnes qui se trouvaient sur les lieux après que Oultache ait été évacué à l’hôpital. Les quatre balles supposées retrouvées dans le Smith&Wesson ne sont pas de Oultache, et nous avons la preuve. Il a tiré quatre balles, certes, mais en direction du bras de Tounsi. Le tireur (Oultache) a touché Tounsi au niveau du thorax, sur le côté droit, après avoir tiré un coup de sommation. Et lorsque son pistolet s’est bloqué, il ne restait qu’une seule balle. Or, on nous a présenté quatre balles non tirées, non explosées, sous scellés. Oultache a vue les balles en question et a déclaré qu’il ne s’agissait pas de ses munitions. Une vraie expertise balistique le démontrerait ». El watan