Narmotard pour « Algérie Politique »
“Les syndicalistes se réfugient chez le FFS” dites-vous. J’illustre votre propos, si vous permettez, avec une histoire vraie.
L’imposant édifice du Champ-de-manœuvres (actuelle Place du 1er Mai), dénommé “Foyer civique” initialement, du temps de la colonisation, et sculpté par le grand-père de l’acteur Jean Paul BELMONDO, a été occupé après le “Cessez-le-feu” du 19 mars 1962 par des éléments de l’armée français en instance d’embarquer vers la France. Il a été ensuite affecté, grâce à la demande menaçante de Hocine AÏT-AHMED , à l’unique syndicat algérien de l’époque, l’UGTA, qui avait pour siège un petit local situé au bas de la Casbah d’Alger. En effet, l’Exécutif provisoire de Rocher Noir, (ou Boumerdès ) présidé par maître FARES Abderrahmane, avait répondu favorablement à “l’ultimatum” de AÏT AHMED Hocine qui avait en charge les Associations et les Affaires sociales algériennes, à cette période-là.
Mais, depuis “la crise de l’été 1962″, créée par la domination des partisans de “la primauté du militaire sur le politique”, cette UGTA, est malheureusement normalisée ainsi que d’autres associations politiques ultérieurement, en appendices pompiers au service du régime de la RADP, jusqu’à ce jour.
Ironie du sort, cet édifice conséquent, devenu siège de l’UGTA, grâce à l’action de AÏT AHMED Hocine, aurait pu accueillir aujourd’hui, tout naturellement, l’actuelle réunion des syndicalistes autonomes, si la démocratie et l’Etat de droit, prévus par l’Appel du 1er novembre 1954 et explicité par le Congrès de la Soummam du 20 août 1956, avaient été respectés dans le cadre, universellement logique et raisonnable, de “la primauté du politique sur le militaire”. Cela n’a pas pu se réaliser, hélas, pour les raisons suscitées.
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