
Le journaliste britannique de la BBC Alan Johnston a été relâché et remis par ses ravisseurs islamistes à des responsables du Hamas à Gaza, dans la nuit de mardi à mercredi.
Agé de 45 ans, Johnston, seul correspondant occidental travaillant à plein temps dans la bande de Gaza, avait été porté disparu le 12 mars. Ses ravisseurs avaient dit ensuite appartenir à l’Armée de l’Islam.
Johnston, qui est apparu souriant et avait l’air en forme, a été salué par ses collègues de la BBC après son arrivée en voiture à la résidence du dirigeant du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh.
La BBC s’est déclarée « extrêmement soulagée » par l’issue heureuse à ces 114 jours de captivité.
En direct à la BBC-télévision, Johnston a déclaré à Gaza qu’il n’en revenait pas d’être libre et qu’il avait souvent eu très peur durant ses quatre mois de captivité. « Etre libre est tout bonnement la chose la plus formidable ».
« J’ai rêvé maintes fois que j’étais libre et je me réveillais toujours dans cette pièce(…). Je n’en reviens pas d’être libre », a-t-il dit. Il a ajouté avoir suivi les événements à la radio durant la majeure partie de sa captivité et a remercié tous ceux qui, dans le monde entier, tout comme ses collègues de la BBC, l’avaient soutenu et avaient mené des efforts pour obtenir sa libération.
Le journaliste a dit avoir été enfermé dans une pièce de 2m sur 2m50 et avoir été dans l’ensemble bien traité mais menacé de mort à certains moments. Les geôliers l’ont battu durant la demi-heure qui a précédé sa libération.
Le journaliste a quitté Gaza avec des diplomates britanniques pour prendre la direction de Jérusalem.
Haniyeh a, pour sa part, déclaré que la libération du journaliste confirmait le sérieux du mouvement radical islamiste dans sa volonté d’ »imposer la sécurité et la stabilité et de maintenir la loi et l’ordre dans cette partie, qui nous est très chère, de notre patrie ».