Le ministre algérien de l’Intérieur Yazid Zerhouni, reçu vendredi à Paris par son homologue française Michèle Alliot-Marie, a estimé que le terrorisme actuel en Algérie « n’a rien à voir avec l’Islam » et que le GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat) recrute au nom de questions politiques et non religieuses.
Le phénomène, en Algérie comme ailleurs, est selon lui « boosté » par la situation actuelle au Moyen-Orient , guerre en Irak, guerre du Liban l’année dernière, question palestinienne toujours pas résolue, voire la question du nucléaire iranien.
Yazid Zerhouni a expliqué la « perception chez notre opinion qu’il y a comme un retour à une politique de type colonial ». Et jugé également que par une « certaine inadvertance ou peut-être négligence dans certaines déclarations, on participe (…) à la création de l’islamophobie », ce qui « laisse des brèches qui sont exploitées par les extrémistes ».
Enfin, interrogé au sujet d’un éventuel procès de Hassan Hattab, l’ancien émir et fondateur du GSPC, qui s’est rendu fin septembre, Yazid Zerhouni a précisé qu’il était considéré « aujourd’hui comme repenti », mais qu’il « doit d’abord clarifier sa situation vis-à-vis de la justice », car « impliqué dans plusieurs procès en cours ».