Charité bien ordonnée…
Par A. MAZARI
Ma présente intervention devrait susciter d’acerbes commentaires, car allant à contre-courant de notre légendaire vanité. Notre entêtement à ne vouloir nous regarder que par le petit bout de la lorgnette, nous prive de facto d’être à même de développer une réflexion critique qui mettrait à jour nos insuffisances et nos tares, et qui ouvrirait grandes les portes sur la compréhension de notre fonctionnement en tant qu’algériens.
Et si on se regardait droit dans les yeux en se décidant une fois pour toutes de se dire les vérités qui fâchent mais néanmoins salutaires, en mettant notre démesuré ego de côté ?
Ceci m’amène à évoquer un sujet éminemment sensible et qui traite de notre faculté d’Algériens à nous hisser à la hauteur des événements qui jalonnent notre vie depuis un certain temps déjà.
Le pouvoir algérien est un pouvoir incompétent. Cela est un fait. Mais sa forfaiture à elle seule ne peut tout expliquer, car notre aspect comportemental et moutonnier est en parfaite harmonie avec cette dégénérescence sociétale qui nous mine.
Notre peu enviable sort n’a jamais été le fait de la fatalité ni de la providence. Ne dit-on pas que les peuples n’ont que les dirigeants qu’ils méritent ? A bien y réfléchir, cette citation nous va comme un gant. A l’évidence, un Chadli Benjedid n’aurait jamais pu présider aux destinées du peuple japonais, comme un Bouteflika n’aurait jamais pu accéder à la magistrature suprême et diriger le peuple allemand. A contrario, nous n’avons pas su être à la hauteur du grand homme d’Etat qu’était le président Mohamed Boudiaf, et sa fin tragique ne fut qu’une conséquence logique de notre incapacité à le protéger par un engagement politique massif et responsable, et une organisation sociale telle, qu’elle aurait, certainement, dissuadé les assassins à passer à l’acte. Cela supposait une maturité et un courage politique que nous n’avons jamais eus.
A ce propos et comme à l’accoutumée, on s’est empressé de vilipender un certain Noureddine Boukrouh lorsqu’il avait parlé de ghachi. Cet aphorisme avait en son temps provoqué une levée de boucliers de la part des gardiens de la conscience nationale.
Et si pour une fois on cesserait de se voiler la face et de se dire que peut-être Boukrouh avait raison.
Si d’un revers de la main et par un stoïcisme de mauvais aloi nous excluons d’emblée les causes fondamentales qui ont fait et font que nous restons en queue de peloton des nations, comment voudrions-nous leur apporter les solutions à même de les résoudre. Ce n’est pas en cassant le thermomètre qu’on finira par baisser la température. Il faut admettre que la société algérienne n’est régie par aucun des codes qui régissent les individus d’une même nation. Le seul code qui a droit de citer est celui du chacun-pour-soi, du tekhti rassi oua t’fout.
Sinon, un pouvoir dictatorial qui refuserait de se mettre au diapason d’un peuple socialement mature et consciencieux, finirait, tel un fruit mûr, par tomber, inéluctablement
On nous dit qu’au sein d’une société, les individus ont des droits et des devoirs. Mais on omet de préciser que les droits ne sont que le fruit de l’accomplissement des devoirs et non l’inverse.
L’Algérie a besoin d’une société où chacun doit accomplir pleinement son rôle, exercer ses responsabilités dans les plus infimes actes de la vie et à quelque niveau que ce soit, en convoquant pointilleusement sa propre conscience, d’abord.
Force est de constater qu’on est loin du compte et que le concept de «ghachi» résume en définitif ce que nous sommes réellement.
…On ne peut pas faire la grandeur d’un pays en avilissant ses citoyens !
ya boukrouh,profite de ton repos,tu ne represente rien ,absolument rien,tu n’es rien ,tais toi yerham waldik,taklou m3a eddib ou tabkou m3a erra3i.
Monsieur Mazari
Je vous ai lu dans une contribution précédente ou vous mettiez en exergue la soudaine transformation comportementale vis-à-vis de la chose politique de nos compatriotes et je vous ai félicite pour cette prise de position aujourd’hui vous dites à demi mots ce que l’intelligentsia algérienne aurait du faire sienne et depuis longtemps à savoir la dénonciation sans complaisance du système algerien lui-même .
J’ai pose la question à Genève lors d’un débat à Redha Malek sur la pertinence ou l’opportunité d’un changement d’hommes dans notre pays il m’avait répondu en affirmant sans hésitation et il l’a dit dans les colonnes d’un quotidien national toute la stérilité et l’inefficacité d’une telle manœuvre. Dans le système algerien c’est le peuple qui répond de l’abus de pouvoir de ses dirigeants pour la simple et bonne raison que les gouvernants tiennent leur légitimité par la seule raison de la force.
Tout comme un lion détiendrait dans une jungle le droit de vie ou de mort sur ses congénères.
Bien sur que le peuple est responsable de la mort de Boudiaf je l’ai dit il y a longtemps dans ce même blog
Comme dirait Hammouche « L’ancienne Mecque des révolutionnaires s’est transformée en paradis des islamistes. Le pays est couru par les apprentis sorciers de tout acabit : des prêcheurs djihadistes ont entrée libre à la télévision d’État, y sont bien payés pour semer la graine de la haine et les coopérants terroristes y affluent pour soutenir leurs frères d’armes. La seule branche “officielle” d’Al-Qaïda en dehors de l’Afghanistan est basée en Algérie »
Bien a vous monsieur Mazari
oui nous sommes des gachis une entite floue d individus sans conscience et sans parole …alors mr boukrouh pourquoi aviez vous accepte de nous gouverner??? nous les ghachis nous qui sommes personne !!!etes vous a un stade avance de l evolution …nous hominides primates et vous etes le neandertalus …et si vous preconisez le changement d en bas …une societe evoluee et consciente finirait par ecarter les incompetents boiteux …pourquoi alors aviez vous participe a une gouvernece de haut….????hein l evoluè
Qui c’est BOUKROIUH ?
Certainement que l’auteur à travers son écrit espérait une certaine hauteur de vue et d’esprit. Hélas, j’ai peur que certains intervenants n’ont fait que de le conforter dans son analyse en focalisant leurs propos uniquement sur la personne de Mr Boukrouh avec ses qualités et ses défauts et non sur le fond.
D’un peuple heroïque, nous sommes passés à un peuple de ghachi en 47 ans de pouvoir d’hommes sans but à part celui de se remplir les poches, de violenter durement tout voie capable d’éveiller les consciences, d’instaurer un royaume de tyrans, de courtisans et de serviteurs bêtes et méchants et de nous enfermer dans leurs esprits tordus, pervers, toujours insatisfaits et rigides comme une pièrre blanche de nos rivières d’autan. Des hommes comme Mr boukrouh n’aurez du jamais existé dans notre pays, si à l’indépendance nous n’avions pas laissé ces hommes venus d’ailleurs prendre le pouvoir et ensuite construire un système pur et dur qui avait éliminé toute voie que chante une autre musique que la leurs. Pour rester au pouvoir, vous savez Mr Mazari tout ce qu’ils ont fait pour notre pays et l’Algérie(crimes, guerre, massacres, destruction de tout ce qui marche, détournement de notre justice, castration de notre justice, rumeurs, insultes, calomnie…). Le peuple ne les a pas choisi et les refuse même quand ils se sont auto-choisis. Il ne les croit plus, ils ne les écoutent plus et ils ne les suit plus dans leurs folies. Il a patienté et il s’est interdit le pire pour le bien de son pays. Il a pardonné même ce qui n’est pas pardonnable. Il s’est débrouillé tout seul pour vivre et élever ses enfants dignement. Il a enterré ses enfants (qu’ils soient militaires, policiers, civiles, bébés, terroristes…) et il n’a jamais appelé à la vengeance aveugle et destructrice. Il a toleré les erreurs, l’indifférence et l’orgueil de ses élites, de ses maires, de ses walis et de ses juges malgrè qu’ils étaient brutaux et inhumains envers eux. Il a supporté dans l’honneur et le silence ses disparus, ses exilés, ses suicidés et ses enfants qui ont perdu l’espoir de vivre une vie tranquile et simple. Il avait boudé maintes fois leurs élections. Il avait maintes fois gardé son sang froid pour ne pas précipiter notre pays dans un chaos irreversible., il avait supporté maintes et maintes privation, humilation et trahison. Il avait repondu maintes et maintes fois aux multiples appels de ceux qui prétendaient vouloir un changement mais qui en réalité cherchaient à se placer. Le peuple c’est la majorité des Algériens et des Algériennes et cette majorité n’a participé ni de loin, ni de prés à cette destruction programmée et volontaire de notre pays par une minorité sans foi, ni loi. Le peuple vaincra car un pays a pour fondation son peuple. Le peuple vainvcra et il reconnaîtra, ne vous inquiètez, ses veritables enfants. Le peuple vaincra car la victoire revient toujours au peuple quelques soient les embuches qui se mettront sur son chemin et quelques soient les souffrances qu’il endurera.
Fraternellement.
Le sieur Boukrouh,un adepte invétéré de Benabi a , au cours d’un entretien , traité le peuple algérien de ghachi! Pourtant , ce meme personnage a volontiers répondu à l’appel du pouvoir pour intégrer l’équipe gouvernementale et a de ce fait continuer à mépriser,cette fois-ci d’une manière officielle,tout le peuple algérien.Il a navigué à contre-courant de ses idées philosophico-politiques acquises auprés de son chef spirituel pour preserver tous ses biens.Aujourd’hui,aprés avoir été évincé du gouvernement,il mène une vie paisible sans plus jamais se soucier du devenir de ce « gachis » qui l’ avait pourtant servi en ayant supporté tout au moins ses passages répétés à la Télévision Algérienne.Par télé image,il a été reçu dans tous les foyers de ce gâchis qu’il a de tout persécuté!
Voilà,le genre d’hommes politiques dont l’Algérie a enfanté depuis l’indépendance!
Dommage et grand dommage,l’Algérie ne méritait pourtant pas ce sort tragique qui la frappe de plein fouet tout en se faisant insulter par l’un de ses fils!
LA PREUVE EST LA !! LES TIROIRS DE BÉNI-MESSOUS FONCTIONNENT TOUJOURS …. BOUKROUH VEUT QU’ON SOIENT INTELLIGENT ET IL NOUS PRENNENT POUR DES CONS!.
COMMENT ON FAIT ALORS?.